Pedro Gonzlez-Trevijano, un leader de consensus pour pacifier la Constitution

Président de la Constitution

Le nouveau président du CT et écrivain prolifique tente d’apaiser la cour pendant une présidence de seulement sept mois

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Pedro Gonzlez-Trevijano prête serment en tant que magistrat du TC, en 2013.BASSIN

Le magistrat Pedro Gonzlez-Trevijano ce vendredi, il est devenu le onzième président de la Cour constitutionnelle. Il le fit avec l’appui de tous ses compagnons, circonstance qui, dans l’histoire de l’orgue, ne s’était produite qu’à une autre occasion. Plus précisément, lorsque le conservateur Francisco Prez de los Cobos il y a accédé à la présidence en 2013. Les sources consultées assurent que les données ne sont pas accidentelles puisque Trevijano a cherché à commencer sa présidence en améliorant l’image institutionnelle de la cour qui, ces derniers mois, a sans aucun doute été endommagée.

Ceux qui connaissent ce professeur de droit constitutionnel le définissent comme un « homme aux convictions fortes », un « grand intellectuel », un « juriste non strident » et une « personne modérée et conciliante ».

Gonzlez-Trevijano fait face au défi de reconstruire en un temps record une institution qui hérite complètement brisée par les rapports de force internes qui ont connu leur point culminant après le vote de la première phrase sur l’état d’alerte dont, justement, le nouveau président était l’orateur .

Conscient de cette réalité, de combien sa présidence peut être éphémère, ajoutée à la terrible situation interne que traverse la cour, après avoir été élu président, dans son premier discours devant ses confrères, il a promis de travailler dans les prochains mois pour réaliser  » large consensus  » dans les grandes affaires de l’Etat, ainsi que de rétablir la cordialité au sein de la cour des garanties.

« Harmonie » et « respect »

Le nouveau président a décidé de maintenir « l’harmonie » au sein de l’instance, « en respectant les décalages » et les différentes sensibilités de ses collègues. Une harmonie que, disent-ils, tentent de tisser avec le nouveau vice-président du tribunal, le magistrat progressiste Juan Antonio Xiol.

Avec les nominations de Trevijano et Xiol, la tradition est respectée que le président de l’organe doit être choisi parmi les magistrats qui font partie du tiers sortant de la cour, ainsi que la norme non écrite que les deux sensibilités qui composent la Cour constitutionnelle doit être représenté à la présidence et à la vice-présidence de l’établissement.

Pourtant, ce rôle de leader du consensus – « un président doit savoir unir les volontés », l’ont déjà entendu commenter ses amis les plus proches – est un ancien compagnon de route de Gonzlez-Trevijano.

Au cours de ses presque neuf années à la cour -il est arrivé en 2013 nommé par le gouvernement de Mariano Rajoy-, ce magistrat, avec incontestablement auctoritas, a été l’artisan du fait que certaines des condamnations les plus délicates prononcées par le tribunal sur des questions clés, comme la contestation séparatiste catalane, ont été soutenues par une large majorité de magistrats.

Le cursus

Sur le plan personnel, ce madrilène de 63 ans, marié et père de deux enfants, amoureux des Asturies, est passionné par le monde de l’art. En fait, ceux qui le connaissent assurent qu’il connaît la peinture et l’art modernes « presque autant ou plus » que le droit.

Prix ​​extraordinaire de licence et de doctorat, professeur dans deux universités -dont la Complutense-, ancien recteur de l’Université Rey Juan Carlos de Madrid, ancien membre du Conseil électoral, académicien de l’Académie royale de jurisprudence et de législation, Croix d’honneur de l’Ordre de San Raimundo de Peafort, est l’auteur d’une vingtaine de livres sur le Droit, l’art ou la peinture.

Il a même écrit une pièce de théâtre, Adonay et Bélial, une soirée familiale sur la relation de Dieu avec le diable. De plus, d’un point de vue littéraire, Gonzlez-Trevijano peut se vanter d’avoir préfacé l’un de ses livres par un prix Nobel de littérature. Il l’a fait Mario Vargas Llosa avec son travail Politique Dragons, où il parlait des dieux et de leurs références.

Ses amis disent que ce magistrat, qui assume une présidence de pont qui durera a priori sept mois, il relève avec enthousiasme le grand défi de pacifier un organe clé de notre Etat de droit.