L’égalité crée une nouvelle statistique des « féminicides » pour dénombrer les crimes sexuels comme celui de Diana Quer ou Laura Luelmo

Il y aura plus de catégories et c’est la première fois que les meurtres de femmes en dehors du champ du partenaire et de l’ancien partenaire seront comptés

La ministre de l'Égalité, Irene Montero, dans une déclaration à la presse.
La ministre de l’Égalité, Irene Montero, dans une déclaration à la presse.Ral CaroEFE
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Pour la première fois, et à compter du 1er janvier 2022, tous les décès de femmes dus aux violences sexistes seront comptés et détaillés dans différentes catégories, de la même manière qu’il s’est produit depuis 2003 avec ceux assassinés par leurs partenaires ou ex-partenaires.

Le ministère de l’Égalité, dirigé par Irene Montero, veut garder une trace de tous les « féminicides » qui sont commis en Espagne et, ainsi, donner de la visibilité dans les statistiques aux actes de violence contre les femmes qui sont aujourd’hui plus invisibles, tels que les violences sexuelles, sexuelles, violence familiale ou sociale. Ainsi, des cas comme ceux de Diana Quer ou Laura Luelmo seront comptés comme féminicides.

Il tiendra également un compte approprié de la violence dite du fait d’autrui, c’est-à-dire ce qui cherche à causer un préjudice perpétuel à la femme avec la mort d’un tiers, principalement les enfants du couple. C’est arrivé cette année avec les filles de Tenerife avec Toms Gimeno ou, il y a bien plus longtemps, avec le cas de Jos Bretn. Deux cas très méditatifs.

La déléguée du gouvernement contre les violences de genre, Victoria Rosell, a avancé ce vendredi lors d’une conférence de presse qui est en train de finaliser avec des experts ce nouveau calcul statistique qui pour la première fois surveillera les meurtres en dehors de la sphère du couple. L’objectif est de démarrer le 1er janvier 2022.

Rosell a expliqué qu’il y aura différentes catégories de « féminicides », avec de nouvelles caractéristiques importantes, mais en maintenant la « violence intime », qui concerne les meurtres dans la sphère du couple et de l’ex-partenaire, c’est-à-dire celui qui a été qui se déroule depuis l’année 2003.

A partir de là, de nouvelles catégories de féminicides sont introduites : les « violences sexuelles », qui ont à voir avec ce type d’agression sexuelle et, également, celles qui se produisent dans le domaine de la traite et de la prostitution ; de « violence familiale », qui est exercée contre la femme par un homme de la famille qui n’est pas son partenaire ; et la « violence sociale », qui se produit pour des « raisons de genre » et qui peut impliquer un voisin, un collègue ou un employeur.

Ce qui reste à définir, ce sont les « sous-catégories » qu’aura chacune des catégories mentionnées par Rosell. C’est quelque chose sur lequel on travaille en ce moment avec des experts en violence de genre.

Toutes les victimes de cette nouvelle comptabilité seront des femmes à l’exception des violences indirectes.

Le renouvellement du Pacte d’État

Dans le même temps, le ministère de l’Égalité a promu ces derniers jours le renouvellement du Pacte d’État contre les violences de genre, appelant les groupes parlementaires du Congrès à le mettre à jour, puisqu’il expirera en septembre 2022.

Entre autres objectifs, Égalité vise à « protéger le financement » contre les violences sexistes, comme cela a été fait en 2017, avec un engagement des parties à consacrer au moins 200 millions par an. C’est un chiffre qui a été dépassé dans les derniers budgets gouvernementaux mais qui est à consolider comme un « minimum requis » pour l’avenir.

De même, une nouveauté qui doit conduire au renouvellement du pacte est d’établir un engagement à consacrer au moins « 1% » de ce montant de 200 millions au financement d’organisations féministes qui ont des programmes contre la violence de genre. Que ce soit pour la prévention, la sensibilisation ou l’attention aux victimes.

Cette aide est une revendication historique du collectif féministe car il y a beaucoup de femmes qui se rendent dans des organisations et entités de ce type pour être fréquentées avant même les canaux institutionnels. C’est pourquoi dans de nombreux domaines, notamment en ville, il s’agit d’un réseau de premiers secours.