On peut voir « un autre coup » porté à la Justice dans « l’affaire Valtnyc » et censurer les « phrases idéologiques qui embarrassent »

Rappeur Valt
Le rappeur Valtnyc, le 23 novembre à la cour d’appel de Gand.François WalschaertsAFP
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Le porte-parole de United We Can dans le Congrès, Pablo Echenique, a souligné que la justice espagnole a reçu « un autre coup » dans le Affaire Valtnyc, après avoir ratifié le Cour d’appel de Gand sa décision de ne pas extrader le rappeur majorquin reconnu coupable de menaces, d’apologie du terrorisme et d’insultes à la Couronne.

Sur Twitter, le leader de la formation logement a critiqué l’existence de « crimes médiévaux » dans le Code pénal et les condamnations « idéologiques » de certains juges qui « embarrassent le pays et nuisent gravement à l’image internationale de l’Espagne ».

A son tour, le président du groupe parlementaire confédéral Jaume asens, a également célébré la décision de la justice belge en affirmant que « violer contre la monarchie ne peut pas être un crime », mais s’inscrit dans le cadre de la « liberté d’expression ».

Pour sa part, le leader d’En Com Podem et premier secrétaire du Bureau du Congrès, Gerardo Pisarello, a commenté que la justice belge « se souvient Espagne que chanter un rap contre la Couronne ne peut pas conduire à la prison Valtnyc ni à personne car c’est la liberté d’expression. »

« Pauvre démocratie, qui pour protéger la corruption monarchique peut continuer à ignorer ce principe de base ! », a-t-il souligné à cet égard.

En juin, la plénière du Congrès a soutenu l’ouverture de la réforme du Code pénal pour dépénaliser les crimes d’opinion et les insultes à la Couronne et aux institutions de l’État, les crimes contre les sentiments religieux et la glorification du terrorisme. L’initiative était défendue par United We Can et avait le soutien du PSOE, tandis que PP et Vox la rejetaient.

Asens a lui-même défendu que cette initiative vise à « protéger l’exercice des droits fondamentaux, aujourd’hui menacé par des délits obsolètes » ; « moderniser » un Code Pénal avec des « mouillages franquistes » ; « se conformer » au programme United We Can et au mandat de L’Europe ; et faire en sorte qu’aucun artiste ne se retrouve en prison.

Le groupe confédéral a également demandé dans une lettre adressée au ministère de la Justice le pardon pour Valtnyc et le rappeur Pablo Hasl, comprenant qu’ils ont été reconnus coupables de crimes qui violent le droit à la liberté d’expression.

Ainsi, il a fait valoir dans sa requête en grâce que des raisons de justice, d’équité et d’utilité publique concourent pour les condamnés, insistant également sur les projets de dépénalisation de cette série d’infractions pénales.

Après avoir entendu la décision de la cour d’appel de Gand, Valtnyc a critiqué le fait que le gouvernement espagnol « soi-disant plus progressiste dans toute l’histoire » n’abroge pas le crime d’insultes à la Couronne, ce qui, selon lui, génère une « grande impuissance ».