Dignité et Justice exige que le Tribunal national interdise la marche de Parot pour « humiliation des victimes »

Sare supprime les noms des membres de l’ETA de la marche du Nouvel An après avoir dénoncé Covite qu’il s’agit d’un « acte en faveur de l’impunité »

Le président du PP basque, Carlos Iturgaiz.
Le président du PP basque, Carlos Iturgaiz.Javier ZorrillaEFE
  • Terrorisme La gauche « abertzale » organise une marche le soir du Nouvel An pour Henri Parot, le plus grand meurtrier de l’ETA

Le collectif Dignité et justice a signalé au Audience nationale la célébration de la marche annoncée par Sare vendredi 31 décembre prochain à Mondragn dans laquelle le « retour au foyer » des terroristes de l’ETA est exigé Henri Parot, Jos Manuel Pagoaga Oui Eugenio Barrutiabengoa. Dignidad y Justicia soutient que l’acte cherche à « exalter et justifier le terrorisme avec l’humiliation des victimes » et réclamer son interdiction. Le président du PP Carlos Iturgaiz Il a également demandé l’intervention urgente du procureur de la République pour empêcher le développement de cette marche dans la ville de Guipuzcoan. Sare a annoncé qu’il retouchait l’affiche de l’appel en supprimant les noms des trois membres de l’ETA mentionnés.

La plainte Dignité et Justice est déposée au nom d’un proche du lieutenant-colonel de Infantera Guillermo Tevar assassiné par l’ETA le 7 mai 1981 et rappelle qu’Henri Unai Parot est un « sanglant terroriste » qui en 26 condamnations ont été tenues pour responsables de 39 meurtres en tant que membre du gang terroriste. La plainte soutient que la marche a été convoquée pour le 31 décembre prochain, à partir de 18h00. « justification des meurtres » qui s’effectue en « pleine connaissance des dommages causés aux victimes ».

Dignidad y Justicia demande la suspension de cet acte appelé par Sare puisque la demande de libération de Parot et de ses compagnons entraîne une exaltation de leur statut de membres de l’ETA et justifie leurs meurtres. Le groupe présidé par Daniel Portero inclut dans sa plainte le « dérision et offense publique » ce qui signifie que des groupes comme Sare demandent la libération de Parot condamné pour le meurtre de 39 personnes.

Le président du PP du Pays Basque, Carlos Iturgaiz, a demandé ce mardi au Procureur d’agir « immédiatement » pour qu’une manifestation en faveur de trois membres de l’ETA, réclamé ce vendredi par Sare à Arrasate/Mondragn (Gipuzkoa), « il n’est fêté en aucune façon ».

Le Collectif des Victimes du Terrorisme (Covite) a dénoncé ce lundi à travers les réseaux sociaux l’appel à cet « acte en faveur de l’impunité » de Henri Parot, « Unai », « auteur de 39 meurtres »; Jos Manuel Pagoaga Gallastegui, « Peixoto » ; et Eugenio Barrutiabengoa, « Arbe », fugitif de la justice au Venezuela.

Covite a également critiqué « la soutien social et politique que reçoivent l’ETA et ses assassins. « Dans un message publié désormais sur Twitter, Carlos Iturgaiz considère que « le procureur doit agir immédiatement pour que la manifestation convoquée par les pro-ETA à Mondragn le 31 n’ait lieu en aucune façon ».

« C’est un nouveau pouls de la gauche nationaliste à glorifier les criminels comme Parot et utilisent la rue pour des excuses terroristes », insiste le leader populaire dans son tweet. Un appel similaire organisé le 18 septembre par Sare également à Arrasate pour exiger la libération d’Henri Parot a finalement été annulé par ce réseau social qui soutient l’ETA prisonniers, après la polémique soulevée, et a été remplacée par des concentrations contre « la réclusion à perpétuité ».

La plateforme citoyenne Sare soutient que la marche Mondragn « C’est un acte de dénonciation contre la politique pénitentiaire d’exception qui s’applique à ces prisonniers basques  » et non un hommage à Parot et à ses deux camarades de la bande terroriste. Par ailleurs, il assure que le retrait des noms des affiches de la convocation confirme son intention de  » ne crée pas de souffrance supplémentaire et indiquer clairement qu’il n’y a eu aucune intention d’exécuter aucune sorte d’hommage « .