Les membres du CNI serrent les rangs avec leur directeur à l’occasion des 20 ans du centre

Cette institution est actuellement mise en cause en raison de la polémique sur l’espionnage sur les téléphones portables de plus de 60 politiciens indépendantistes.

La directrice du CNI, Paz Esteban.
La directrice du CNI, Paz Esteban.ALBERTO DI LOLLI
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La directrice du Centre national de renseignement (CNI), Paz Esteban, a reçu ce vendredi de longs et unanimes applaudissements de ses collègues lors de la célébration du 20e anniversaire de cette organisation, au lendemain de sa comparution devant la commission des secrets officiels du Congrès pour compte pour l’espionnage politique.

Ce vendredi marque le 20e anniversaire de la création du CNI, qui était jusqu’alors le Centre d’information supérieur de la défense (Cesid), un événement qui, comme chaque année, a été utilisé pour se souvenir des membres tombés dans l’exercice de leur mission, ont indiqué des sources du centre à Efe.

Un acte très émouvant dans lequel, en plus, la fierté d’appartenir à cette institution de l’État a été valorisée, actuellement remise en cause en raison de la polémique sur l’espionnage sur les téléphones portables de plus de 60 politiciens indépendantistes, ainsi que ceux de le président du gouvernement, Pedro Sánchez, et la ministre de la Défense, Margarita Robles, via le système Pegasus.

Précisément pour éclaircir cette affaire, la directrice du CNI a comparu ce jeudi devant la commission des secrets officiels, dans laquelle elle a fourni aux députés les autorisations judiciaires pour espionner vingt politiciens indépendantistes, dont l’actuel président de la Generalitat, Pere Aragons.

Cela a été indiqué à Efe par des sources proches du contenu de la réunion, qui ont ajouté que lors de sa comparution, la directrice du CNI s’est dissociée du reste des auditeurs, jusqu’à 65 ans, dénoncés par les groupes indépendantistes.

La crise ouverte à la suite de l’espionnage avec Pegasus, un programme d’espionnage que, apparemment, seuls les États peuvent acheter, a conduit à la suspension de l’acte public qui devait se tenir à l’occasion du 20e anniversaire du CNI.

Un jour où ils ont voulu mieux faire connaître cet organisme au citoyen, dépendant de la Ministère de la Défense, et de valoriser sa contribution à la sécurité nationale et à la défense des intérêts de l’Espagne pour tenter d’offrir une image de « proximité » et de « transparence », selon son directeur.