Les juges demandent une rencontre avec le commissaire de la justice pour faire pression pour le changement du système électoral de la CGPJ

Trois des quatre associations exigent que 12 des 20 membres soient élus par les juges eux-mêmes et non par les tribunaux

Le président du CGPJ, Carlos Lesmes, reçoit le Roi aux portes du Congrès, le 23 février.
Le président du CGPJ, Carlos Lesmes, reçoit le Roi aux portes du Congrès, le 23 février.ALBERTO DI LOLLI

Trois associations judiciaires ont demandé ce mercredi une rencontre avec le commissaire européen à la justice pour faire pression pour un changement du système électoral de la CGPJ.

Lors de la rencontre avec le Belge Didier Reynders Ils insisteront sur leur souhait que 12 des 20 membres qui le composent soient élus directement par les juges, plutôt que par les tribunaux, comme c’est actuellement le cas.

La réunion a été demandée conjointement par la majorité Association professionnelle de la magistrature (APM), le Association judiciaire Francisco de Vitoria (AJFV) -deuxième en représentation parmi les juges associés-, et pour Forum judiciaire indépendant (FJI).

Dans leur courrier, les associations soulignent que cette réclamation a déjà été réclamée par le Conseil de l’Europe à travers le Groupe d’États contre la corruption (Grec), le Commission européenne, les Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg dans des phrases récentes et « les citoyens espagnols eux-mêmes », selon leurs réponses à l’Eurobaromètre.

La seule association judiciaire qui n’a pas demandé la réunion a été la progressiste Juges et juges pour la démocratie (JJpD), de nature progressiste et plus proche dans ce domaine de la position du Gouvernement, privilégiant le renouvellement du Conseil sur la réforme du système électoral.

Troisième discours

La demande arrive quelques jours après l’acte par lequel débute symboliquement le parcours judiciaire. Lundi prochain, à la Cour suprême, aura lieu l’acte solennel d’ouverture de l’année judiciaire, présidé par le Roi. La procureure générale de l’État, Dolores Delgado, et surtout la présidente de la CGPJ prononceront un discours. Carlos Lesmes a de nouveau demandé aux parties le renouvellement de l’organe directeur des juges, comme il l’a fait les deux années précédentes, lorsqu’il a prononcé le discours d’ouverture avec le Conseil après la période de renouvellement.

L’année dernière, il avait déjà qualifié de « ce serait anormal » l’absence d’une rénovation qui aurait dû avoir lieu fin 2018, et a exhorté les parties – Pablo Casado et le ministre de la Justice de l’époque Juan Carlos Campo étaient présents – « à renouveler l’institution sans plus de délais.

La différence cette année est que la réforme juridique qui empêche le Conseil de continuer à procéder à des nominations a été approuvée, ce qui a entraîné une augmentation des postes vacants à la Cour suprême qui affecte le fonctionnement ordinaire, principalement dans la chambre contentieuse-administrative.