La Cour supérieure de Catalogne tient les élections le 14 février de manière préventive

Suspend le décret gouvernemental qui a annulé l’appel et retardé la tenue des élections en raison de la pandémie jusqu’en mai

Le candidat de l'ERC et vice-président du gouvernement, Pere Aragon

Le candidat ERC et vice-président du gouvernement, Pere Aragons.
EFE

Les élections catalanes auront lieu dans trois semaines. La Chambre du contentieux du Cour supérieure de justice de Catalogne (TSJC) a décidé de maintenir l’arrêté de convocation électorale du 14 février par précaution après avoir délibéré sur les recours formés contre l’arrêté de la Generalitat qui suspend la convocation pour cette date et en fixe un nouveau pour la fin mai en raison de la situation de la pandémie de Coronavirus.

Après avoir étudié les allégations de deux formations politiques et d’un individu, ainsi que les écrits de la Generalitat et du parquet, la Cour a décidé de maintenir la suspension du décret gouvernemental. De cette manière, la date du 14 février 2021 pour la tenue des élections est maintenue par précaution pendant le traitement de l’appel.

Pour des raisons d’urgence, il écourte le traitement de la réclamation et donne aux parties quatre jours au lieu des huit prévus par la loi pour présenter leurs arguments, afin d’avoir une sentence avant le 8 février. À ce moment-là, il restera six jours pour les élections et la campagne électorale se sera presque complètement développée.

La Cour annoncera prochainement les raisons du maintien des élections en février et de la suspension de la date du 30 mai décrétée par le gouvernement la semaine dernière. Une fois qu’ils sont connus, la Generalitat peut préparer un nouveau décret avec une date différente, mais ajusté aux critères juridiques appropriés pour le déclenchement des élections. Les conseillers juridiques du gouvernement catalan ont déjà mis en garde contre les failles de la suspension des élections.

La Generalitat a mal réagi à la décision judiciaire et a utilisé l’artillerie habituelle des indépendantistes contre les juges pour s’exonérer de toute responsabilité. Le vice-président du gouvernement et candidat de l’ERC, Père Aragons, et le conseiller de la présidence, Bourgeon Meritxell, ont accusé le TSJC d’avoir commis une « irresponsabilité » dans le respect de la date électorale du 14-F et de « mettre en danger » la santé de l’électorat.

Aragons considère qu’il s’agit d’une nouvelle «tentative de conditionner la politique catalane et de la laisser entre les mains de la justice» -en référence aux actions des tribunaux devant le processus souverain-, en plus «d’une irresponsabilité qui oblige de nombreux citoyens à choisir entre le droit de vote ou le droit à la santé « .