«Quand j’ai dit que j’étais du PP, ils m’ont jeté une bière sur moi et j’ai reçu une claque», explique le jeune homme attaqué par un groupe radical à Vitoria.

L’Ertzaintza retient un individu après la double agression subie par les partisans du parti Casado pour avoir été à Casco Viejo

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Iaki Garca Calvo.@IGarcia_Calvo

« Cela ne peut pas arriver au 21ème siècle », répéter Iaki Garca Calvo sur la Plaza de la Virgen Blanca, à quelques mètres de l’immense haie avec les mots Vitoria-Gasteiz qui sont déjà le fond obligatoire de chaque photographie de la capitale d’Alava. Garca Calvo, ancienne conseillère du PP à Vitoria et membre de la direction qui dirige Carlos Iturgaiz, reste serein en racontant l’agression subie samedi après-midi dans la vieille ville de Vitoria. « Vous êtes du PP, n’est-ce pas? »un inconnu le gronda. Après l’avoir confirmé, le jeune homme lui a ordonné de quitter la rue Cuchillera, lui a jeté un verre de bière et un autre de kalimotxo et lui a donné un gâteau dans le début d’une agression qui a également souffert de deux autres compagnons de Garca Calvo.

L’Ertzaintza a communiqué l’arrestation de un jeune de 23 ans pour sa participation présumée à la double agression contre un groupe de jeunes assis sur la terrasse d’un bar de la rue Cuchillera à Vitoria. Les inconnus se sont d’abord assurés que Garca Calvo était membre du PP et, plus tard, la provocation a commencé, l’attaque contre l’ancien conseiller. «Après avoir reçu le claquement, nous avons appelé la police locale sans être pris en charge», se souvient Garca Calvo qui a été pendant 5 ans membre du conseil municipal de Vitoria et responsable de la zone culturelle avec Javier Maroto en tant que maire.

Des sources du PP basque ont annoncé qu’elles demanderaient au maire Gorka Urtaran pour enquêter sur les raisons pour lesquelles la police locale n’est pas intervenue. Car trois quarts d’heure après la première attaque, le groupe de huit ou neuf jeunes radicaux a réprimandé García Calvo et trois autres amis qui séjournaient dans cette zone de loisirs pour jeunes. Selon l’histoire de ceux qui ont été attaqués, l’un d’eux s’est fait botter qui l’a jeté au sol où il a été de nouveau frappé. Un autre jeune homme qu’ils venaient de rencontrer cet après-midi a reçu un coup de poing qui a causé une plaie hémorragique et a été évacué en ambulance.

Les sources de l’enquête relient plusieurs des assaillants au groupe d’adeptes d’Alavs Iraultza qui a parfois été impliqué dans des affrontements contre des supporters radicaux d’autres équipes.

Iaki Garca Calvo n’a aucun doute sur les motivations idéologiques de ceux qui sont allés le provoquer et le battre pour son appartenance au PP. « Je suis clair que le PP a été le parti qui a défendu la liberté au Pays basque « A souligné Garca Calvo. L’ancien conseiller note qu’en Euskadi « il y a des gens qui inoculent encore la haine » après plus de cinq décennies de terrorisme de l’ETA soutenu par des partis politiques tels que Herri Batasuna et les organisations sociales de la gauche nationaliste.

Le président du PP basque, Carlos Iturgaiz, a dénoncé cette agression sur son compte Twitter, qu’il a reproché « vermine radicale ». Par ailleurs, il a félicité l’Ertzaintza et a exigé une « condamnation sans nuances » d’EH Bildu après avoir regretté qu’au Pays basque « il y ait encore des ghettos pro-ETA et un manque de liberté ». Iturgaiz a reçu des messages de soutien de lehendakari Iigo Urkullu et le vice-lehendakari et conseiller à la sécurité Josu Erkoreka. Le maire de Vitoria Gorka Urtaran (PNV) a également condamné cette agression et le PNV a utilisé les réseaux sociaux pour exprimer «solidarité et proximité» aux agressés.

L’agression idéologique clôt une semaine tendue entre les responsables de l’Ertzaintza en Euskadi et la jeunesse de Sortu. Le Département de la sécurité a fait rapport au bureau du procureur mardi dernier Ernai pour sa campagne contre la police basque sur les réseaux sociaux et pour les graffitis subis par le siège du PNV dans lesquels les agents sont insultés en les qualifiant de «  txakurras  » et qu’il considère comme des indices d’un crime de haine. Ernai et EH Bildu ont critiqué cette plainte pour un crime de haine présumé qui fait actuellement l’objet d’une enquête par le procureur de Lava avant de transmettre les faits aux juges.