Ortuzar met en garde contre un accord gouvernemental avec Cs : « Je vais tenter mes vêtements »

Le PNV suggère qu’un accord entre Sánchez et Arrimadas pour approuver la réforme du travail ferait exploser le bloc d’investiture

Pierre S
Pedro Sánchez et Andoni Ortuzar signent l’accord d’investiture en décembre 2019.JAVIER BARBANCHO

Les votes nécessaires pour mener à bien la réforme du travail convenue entre le gouvernement et les agents sociaux sont toujours en suspens dix jours après que le Congrès a validé ou non le décret qui l’inclut. L’exécutif cherche des appuis dans un terrain de jeu étroit au milieu des tirs croisés de multiples gangs : il reçoit des coups de feu des partenaires d’investiture mais aussi de l’opposition. Ni l’un ni l’autre ne se contente d’un pacte que Pedro Snchez tente de faire approuver « sans modifier une seule virgule » comme le réclament les hommes d’affaires.

Dans cette bataille, le PNV, partenaire privilégié du Gouvernement, torpille la seule échappatoire qui s’offre pour l’instant à l’Exécutif, celle d’additionner les voix des Citoyens à celles d’un regard de soutien recueilli auprès des petits partis. Le président des nationalistes basques, Andoni Ortuzar, a averti ce matin Pedro Sánchez depuis les micros d’Onda Cero de la possibilité qu’il finisse par être d’accord avec Ciudadanos : « Je tenterais mes vêtements.

Ortuzar estime qu’un accord avec le des oranges Il s’attaquerait directement au bloc des investitures alors qu’il reste encore deux ans à la législature au cours desquels le gouvernement devra inévitablement se tourner vers ses alliés d’origine pour continuer à faire avancer les initiatives et les projets de loi.

De l’avis du leader nationaliste basque, que l’exécutif valide la réforme du travail avec le soutien de partis tels que ressortissants Oui Union du peuple de Navarre laisser « touché » la norme. Le PNV estime que ceux d’Ins Arrimadas tendent maintenant la main au gouvernement parce que c’est la seule « bouée de sauvetage » à laquelle ils peuvent s’accrocher lorsqu’ils sont « touchés à mort ». « Dieu est venu les voir avec ce problème », a déclaré Ortuzar, pour qui Ciudadanos « veut tuer avec ça » et profiter d’un peu du « poumon assisté » qu’il offre.

Le PNV soutient que l’intention de Cs est de les « expulser » de l’accord réformateur et ainsi de « valider leur position politique » et d’exploiter leur « minute de gloire ». Ce sera, selon Ortuzar, une mauvaise opération pour un gouvernement qui devra plus tard revenir au soutien de ses partenaires – une « patulea », selon les mots d’Arrimadas – pour approuver le reste des lois.

Le PNV tient à défendre sa principale revendication : la prédominance des accords régionaux. « C’est une exigence essentielle », a déclaré Ortuzar, « sans laquelle il nous sera très difficile de soutenir l’accord ». « C’est un domaine de principes et personne ne peut nous demander de changer nos principes dans une négociation dans laquelle nous n’avons pas été impliqués. Nous avons besoin que cette priorité soit clarifiée », a-t-il averti.

Une demande qui, si elle est satisfaite, ruinera toute possibilité que les citoyens soutiennent le pacte. L’affrontement politique entre les des oranges et les nationalistes basques est structurel et rend pratiquement impossible d’entrevoir un accord qui inclut les deux.

Les obstacles rencontrés par le PNV pour accompagner la réforme ne sont en tout cas pas les seuls. ERC et Bildu restent également pour le moment dans le « non ». Ce matin même, le porte-parole parlementaire du abertzales, Mertxe Aizpurua, a assuré que de son côté « il n’y a pas d’avancée » dans la négociation. Aizpurua a assuré que le gouvernement maintenait son intention de « ne pas modifier une seule virgule » du texte convenu avec les syndicats et le patronat.

Les partis qui soutiennent le gouvernement -PSOE et United We Can- insistent cependant pour que les négociations avec toutes les bandes se poursuivent et soulignent que l’exécutif n’envisage pas la possibilité qu’enfin le décret de réforme ne soit pas validé et décline. C’est ainsi que le secrétaire d’État aux Relations avec la justice, Rafael Simancas, qui prend un pacte définitif à coup sûr, ou le secrétaire d’État à l’Agenda 2030 et leader du parti communiste, Henri Santiago, qui ne prend pas en compte le scénario d’évasion.

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