L’ERC envisage de gouverner seul la Catalogne après la deuxième réunion ratée en prison avec JxCat

Négociations d’indépendance

Candidat ERC, Père Aragon
Le candidat ERC, Pere Aragons.EFE

Il fait face à la négociation entre ERC et JxCat des heures décisives. Ce 1er mai expire l’ultimtum que le candidat républicain Père Aragons jeté ceux de Carles Puigdemont et dans lequel il menaçait de l’obliger à gouverner seul face à l’impossibilité de conclure un pacte pour redonner l’indépendance bipartite alors que deux mois et demi de 14-F se seraient déjà écoulés.

Ce mouvement se renforce après le deuxième sommet qui s’est tenu ce samedi à la prison de Lledoners en présence du président et Oriol Junqueras, et cela, comme le premier, qui a eu lieu mardi dernier, s’est terminé sans accord.

ERC croit se conformer à sa menace et demande officiellement à JxCat d’explorer une alternative à un gouvernement de coalition; alternative pour passer par cet exécutif républicain seul.

Cette possibilité devrait avoir l’approbation du néoconvergents, qui ont été les premiers à mettre cette option sur la table par l’intermédiaire de leur secrétaire général, Jordi Snchez. Nous ne spéculerons pas sur les élections. Si vous voulez, laissez-les régner en minorité, j’ai retiré la main droite de Puigdemont début avril, après avoir prêté à deux reprises l’investiture d’Aragon au Parlement.

JxCat devrait être disposé à se conformer à son offre et à oindre le candidat ERC de ses votes, puis à passer à l’opposition. Cette sortie offrirait aux héritiers de Convergncia la possibilité d’épuiser les républicains de l’extérieur de l’exécutif en vue de récupérer la Generalitat le plus tôt possible lors d’élections anticipées, mais elle les priverait d’un quota de pouvoir et des financements nécessaires pour promouvoir le nouveau projet: l’homme politique de Puigdemont après sa rupture avec le PDeCAT.

Le troisième acteur séparatiste, la CUP, verra de bon œil qu’ERC s’est lancé dans une aventure solo à la tête de la Generalitat et a dû solliciter leur soutien et celui de JxCat pour mener à bien la législature, comme il l’a déjà déclaré vendredi.

Les radicaux ressentent une prédilection pour influencer de l’extérieur du gouvernement sans assumer le coût de la gestion quotidienne de l’autonomie. Et ce scénario leur fournira une opportunité propice pour imposer leur programme anti-système à un gouvernement faible et dépendant.

Le 26 mai, le terme légal pour investir un Président. Si d’ici là, l’Aragon n’a pas reçu la confiance du Parlement, de nouvelles élections autonomes seront automatiquement déclenchées en Catalogne, qui se tiendront à la mi-juillet.