Le Suprême ratifie l’annulation des projets linguistiques de deux écoles catalanes pour ne pas avoir l’espagnol comme langue véhiculaire

Le TSJC a déjà convenu avec l’Assemblée pour une école bilingue de Catalogne (AEB), qui a souligné l’obligation constitutionnelle que les matières soient enseignées dans les deux langues dans les écoles.

Membres des entités de l'Escuela de Todos
Membres des entités de l’Escuela de TodosPRESSE ARABE
  • tribunaux Le TSJC annule plus de projets de langue scolaire pour ne pas inclure l’espagnol comme langue véhiculaire

La bataille contre le modèle d’immersion linguistique de la Generalitat pour que le catalan et l’espagnol soient considérés comme des langues véhiculaires dans les salles de classe catalanes pointe vers les projets linguistiques de chaque école. En attendant que la Cour constitutionnelle résolve la question d’inconstitutionnalité soulevée par le Tribunal supérieur de justice de Catalogne (TSJC) sur la nouvelle loi catalane sur l’utilisation des langues à l’école, les recours contre les projets linguistiques approuvés par les écoles peuvent concentrer le débat sur bilinguisme. Et plus après les dernières décisions judiciaires.

La Cour suprême a ratifié la décision du Tribunal supérieur de justice de Catalogne (TSJC) d’annuler les projets linguistiques de deux centres éducatifs publics à Barcelone et Abrera parce qu’ils ne prennent pas en compte l’espagnol comme véhicule et ne reconnaissent pas 25% de enseignement curriculaire en espagnol cette langue. La Generalitat avait fait appel de la décision du TSJC considérant que les parents appelants n’avaient pas de légitimité mais la Cour suprême ne l’a pas admis et a imposé 1 000 euros de frais à l’administration catalane.

Une étude de l’Assemblée pour une école bilingue de Catalogne (AEB) en 2019 a conclu que 95% des projets linguistiques des centres éducatifs publics de Catalogne « établissent seulement que le catalan est la langue véhiculaire d’enseignement ». C’est pourquoi l’entité de conseil aux parents d’élèves de ces centres qui ont voulu faire appel des projets, les considérant comme « nulls à part entière » pour ne pas inclure « l’espagnol comme langue véhiculaire d’enseignement et ne pas établir la présence minimale de l’espagnol dans 25% des heures d’enseignement réellement », Abrera et Barcelone ont été les premiers dans lesquels les tribunaux étaient d’accord avec eux et maintenant la Cour suprême les a ratifiés.

Précisément, le TSJC a ouvert la porte à ces ressources en soulignant que « le caractère véhiculaire de l’espagnol dans le modèle éducatif catalan découle directement de la Constitution » suivant la doctrine de la Cour constitutionnelle et de la Cour suprême qui figurait déjà dans la disposition additionnelle 38 du la loi organique pour l’amélioration de la qualité de l’éducation (LOMCE).

En ce sens, l’arrêt du TSJC a indiqué qu’« il est constitutionnellement obligatoire que les deux langues co-officielles soient reconnues par les pouvoirs publics compétents comme véhiculaires et qu’une « interprétation conforme à la Constitution est admise en ce sens que ils n’empêchent pas l’exercice libre et effectif du droit d’être enseigné en espagnol comme langue véhiculaire et d’apprentissage dans l’enseignement ».

Face à cette nouvelle victoire judiciaire, l’AEB exhorte la Generalitat à donner des instructions pour adapter les projets linguistiques des centres « au modèle constitutionnel et reconnaître l’espagnol et le catalan comme langue d’enseignement » puisque le modèle d’immersion linguistique obligatoire en catalan est « contraire à la Constitution ».

Manifestation à Barcelone

La ratification de la Cour suprême intervient quelques jours après que la plateforme Escuela de Todos, qui rassemble vingt entités en faveur du bilinguisme en classe, a appelé à une manifestation à Barcelone pour coïncider avec la rentrée scolaire. Sous le slogan « Espagnol, langue véhiculaire », la mobilisation entend demander l’égalité des droits linguistiques pour les étudiants catalans ainsi que dénoncer certains politiciens pour « faire des lois et des décrets-lois visant à rendre impossible la conjonction linguistique ».

En outre, « la collusion du gouvernement espagnol avec ceux qui, pour des raisons idéologiques, excluent l’enseignement en espagnol, la langue de la majorité des catalans, sera dénoncée ». La manifestation, qui a été rejointe par d’autres entités telles que Hablamos Espaol, vise à rassembler des milliers de personnes de toute la Catalogne, des bus sont donc organisés pour y assister.

Les entités en faveur du bilinguisme ont vu comment les attentes créées ont été frustrées lorsque le TSJC a donné à la Generalitat un délai pour appliquer les 25% dans les salles de classe lorsque le tribunal lui-même a soulevé une question d’inconstitutionnalité, malgré le fait que dans sa résolution, il a reproché au gouvernement pour et au Parlement sa volonté de « bloquer » l’application de la peine de 25%.

Le TSJC considère que le nouveau modèle linguistique de la Catalogne, promu par le gouvernement après la décision du TSJC qui impose 25% d’espagnol dans les salles de classe, viole le statut d’autonomie et plusieurs articles de la Constitution, parmi lesquels le droit fondamental à l’éducation .éducation. Cependant, il suspend l’exécution forcée de la peine de 25%, compte tenu de « l’impossibilité légale » de le faire après l’approbation de la nouvelle législation sur l’usage linguistique à l’école et dans l’attente de la décision de la Cour constitutionnelle.