Le Roi appelle à défendre la liberté et les valeurs démocratiques

Inquiétude maximale dans le Forum de La Toja pour la détérioration du débat politique, et le manque de dialogue et d’accords.

Le Roi appelle à défendre la liberté et les valeurs démocratiquesLE MONDE (Vidéo) // EFE (Photo)

« Les Forum La Toja c’est le lieu où l’on comprend la politique », a déclaré dans son discours d’investiture l’homme d’affaires Amancio López Seijas. « J’encourage chacun à persévérer dans cet exercice de réflexion rigoureux et engagé sur les grands enjeux de notre temps, dans le but d’apporter des connaissances, de la clarté et des certitudes de la défense de la liberté et de la démocratie », a déclaré le Roi dans son discours d’investiture de le forum. « La victoire démocratique n’est jamais définitive. Dans l’Odyssée démocratique, les chants des sirènes des populismes ne cessent de tenter de faire naufrage le navire démocratique. Ulises conseillé à son équipage, mais aussi de prendre soin des valeurs démocratiques et de les défendre sans relâche tant dans l’action politique que dans les forums de réflexion », a déclaré Alberto Nez Feijo dans son discours. Xunta a montré sa satisfaction d’accueillir dans Galice ce Forum où l’on rend en quelque sorte hommage à ce qui représente la stabilité du bipartisme dans Espagne. « Nous sommes très heureux qu’une fois de plus, pour la troisième année consécutive, les deux présidents de la démocratie (Felipe Gonzlez et Mariano Rajoy) viennent s’exprimer, s’entretenir, ce qui est selon moi un exemple de stabilité institutionnelle. »

Une fois par an, la politique espagnole traditionnelle et modérée est à nouveau comprise sur l’île de La Toja, un lieu à l’abri des batailles culturelles, de l’agressivité verbale et des polarisations diverses. Le Roi inaugure ce Forum chaque année depuis trois ans, ce qui est sans aucun doute une approbation du débat mesuré, raisonnable et nuancé qui se déroule dans ce Forum. L’antithèse la plus claire du débat parlementaire et de la conversation médiatique espagnole. « C’est ce que le débat au Parlement» a assuré l’un des participants le premier jour. Les participants aux débats ont exprimé leur inquiétude face à la dégradation et au manque de rigueur et de bon sens qu’ils apprécient dans le ton des débats parlementaires.

Alberto Nez Feijo, le président galicien, est l’hôte de ces journées. Les anciens présidents Felipe Gonzlez et Mariano Rajoy incarnent l’entente qui n’existe plus entre le PSOE et le PP. La première vice-présidente, Nadia Calvio, a participé à la première journée, en compagnie du ministre des Affaires étrangères, Jos Manuel Albares. Parmi les participants, d’anciens dirigeants du PSOE tels que Jos Blanc et anciens dirigeants du PP comme Alphonse Alonso. Le ministre socialiste des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a exprimé son admiration pour Josep Piqu, ancien ministre des Affaires étrangères du PP.

La première vice-présidente, Nadia Calvio, est l’un des porte-drapeaux des appels à la concorde et à la volonté de mettre fin aux hostilités politiques à l’heure de la reprise du pays, si durement touché par la pandémie.

Le Roi, Nadia Calvi
El Rey, Nadia Calvio, Alberto Nez Feijo et Mariano Rajoy au III Forum La Toja-Vnculo Atlntico.Lavandeira jrEFE

Felipe VI a évoqué l’amélioration des indicateurs de la pandémie. « Il est vrai qu’il y a des motifs d’inquiétude, mais aussi d’espoir. Nous ne pouvons affronter avec plus d’optimisme – non exempt de la prudence nécessaire – la fin de la crise provoquée par la pandémie. Nous avons aussi le soutien décidé de la UE, qui a su relever le défi posé. Nous savons que la pandémie nous a frappés de manière inégale et c’est pourquoi à l’heure de la reprise nous devons être particulièrement sensibles et attentifs à ceux qui l’ont vécu le pire. »

Dans son discours, le roi Felipe VI a appelé à défendre « la liberté et les valeurs que la démocratie nous a permises », harcelé par « le retour des tendances protectionnistes, la puissance des techniques de désinformation ou le déclin des valeurs traditionnelles ». « Ce qui a été réalisé en matière de droits et libertés, de sécurité, de coexistence et d’opportunités doit prévaloir face à une menace qui pourrait mettre en péril ce qui a été si coûteux à réaliser. »

Le premier jour du Forum de La Toja, il a laissé la conviction que la gestion de la pandémie a mis à l’épreuve la collaboration mondiale pour lutter contre une grande menace et les risques politiques, économiques et sociaux posés par l’augmentation des inégalités dans le monde et le monde, la souffrance des classes moyennes.