Le PSOE et Podemos « gelent » au Congrès 20 lois issues de décrets gouvernementaux urgents

Ils continuent de prolonger les délais d’amendement de 25 autres initiatives, dont beaucoup de leurs partenaires et même les leurs

La secrétaire générale adjointe du PSOE, Adriana Lastra.
La secrétaire générale adjointe du PSOE, Adriana Lastra.EFE|PSOE

Le Congrès maintient 20 lois « gelées » parmi les décrets-lois approuvés en urgence par le gouvernement et qui, après avoir été validés, les groupes ont été obligés de les traiter comme des projets de loi afin d’introduire des changements. Malgré le fait qu’elles soient toutes formellement traitées par la procédure abrégée, une dizaine d’entre elles ont déjà passé un an dans la catégorie des initiatives paralysées car la Table du Congrès ne met pas fin aux délais de présentation des amendements.

L’une de ces « lois urgentes » est le plan de mesures pour faire face à la crise née de la guerre en Ukraine, approuvé en mars avec une date d’expiration (30 juin) et que le président Pedro Sánchez a maintenant promis de prolonger de trois mois supplémentaires, qui demander un nouveau décret-loi.

Dans la même situation d’« hibernation », il y a encore 25 initiatives législatives, selon les données de la Chambre recueillies par Europa Press. Parmi eux, il y a non seulement des réformes parrainées par la société civile, le Sénat ou les parlements régionaux, mais aussi des projets de loi proposés par les partenaires parlementaires et même par les partis qui composent le gouvernement de coalition.

L’organe qui impose les délais pour le début du traitement des initiatives est la Table du Congrès, où le PSOE et United We Can ont la majorité contre le PP et Vox. Cependant, les socialistes et violets ils ne s’associent même pas pour activer le traitement de leurs propres textes.La plupart des vingt décrets-lois transformés en projets de loi en attente contiennent des mesures urgentes pour soutenir différents secteurs lancés en raison de la pandémie, y compris le soi-disant « bouclier social » et ses prolongements. Tous sont en vigueur car validés à l’époque, mais reste à savoir si les groupes pourront enfin les modifier.

deux ans oubliés

L’aîné est sur le point d’avoir deux ans d’oubli. Il s’agit d’un projet de loi de juillet 2020 avec des mesures pour faire face à l’impact du Covid dans le secteur des transports et de l’hôtellerie.Un an et demi de parn s’ajoute déjà à trois autres décrets transformés en projets de loi visant à soutenir le tourisme et le commerce, à réduire l’écart entre les sexes, de moderniser l’administration publique ou d’activer des instruments d’adaptation au Brexit.

Six mois sans avancée s’accumule le décret visant à réformer l’impôt sur les plus-values, quasiment le même que celui qui vise à favoriser la mobilité électrique, l’autoconsommation et le déploiement des énergies renouvelables, alors même que tout doit être traité en urgence.

Il y a déjà 25 initiatives législatives qui ne viennent pas du gouvernement et n’enregistrent pas de progrès. Près d’un tiers viennent du Sénat et trois autres viennent d’assemblées autonomes : du Parlement catalan, il attend une réforme de la loi sur la mémoire, des Baléares une autre pour la protection de la Méditerranée et du Pays basque celle destinée à la création d’un fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (dans ce cas, des amendements partiels sont présentés mais ils ne sont pas allés plus loin). PNB, un pour éliminer la ressource précédente avant la Cour constitutionnelle et les sanctions en cas de non-respect de leurs peines et une autre pour réformer la législation sur le secret de fonction ; ainsi que deux autres de PDeCAT sur les incitations à la délinquance et au clientélisme, respectivement.

MRC pDe son côté, il n’a pas encore vu s’engager la discussion sur sa proposition de prévention des abus sexuels dans les centres éducatifs ni celle relative aux bébés volés qu’il a signée en septembre 2020 avec United We Can, PSOE, Bildu et le groupe pluriel.À la liste s’ajoute également une proposition de réforme du Règlement du Congrès, proposée par le PSOE pour réglementer les actions du hall et un autre du PNV qui vise à modifier le règlement intérieur de l’institution afin de contrôler le respect des motions ou des propositions non législatives approuvées par la Chambre.Avec la seule signature de United We Can, la réforme du Code pénal pour la dépénalisation est en attente des soi-disant crimes d’opinion et éviter la prison dans des cas tels que les insultes à la Couronne, les attaques contre les symboles de l’État et l’éloge du terrorisme et celui qui défend une loi générale sur la santé mentale.

Initiatives citoyennes

Parmi celles qui « dorment du sommeil du juste », figurent également deux Initiatives législatives populaires (ILP) qui sont parvenues à la Chambre en 2016 après l’effort de leurs promoteurs pour recueillir un demi-million de signatures, comme l’exige la loi. L’un cherche à modifier les ratios d’infirmières pour garantir un bon service dans les centres de santé, et l’autre à mettre fin au ticket modérateur dans les services de dépendance.

S’y ajoute une autre ILP, enregistrée il y a près de deux ans, pour reconnaître la lagune comme personnalité juridique. Mer mineure et son bassin. La proposition de réforme de la Constitution pour remplacer le terme « handicapé » par « personnes handicapées » dans l’article 49 ne fait pas que commencer. Le gouvernement l’a envoyée au Congrès en mai 2021, mais PP et Vox ne la soutiennent pas et il pourrait dérailler puisqu’il nécessite au moins l’appui du populaire, puisqu’il a besoin d’une majorité qualifiée (210 voix) pour aller de l’avant

Il y a aussi plusieurs projets de loi en attente, dont le traitement est paralysé, malgré le fait que les groupes aient déjà présenté leurs amendements partiels. C’est le cas, entre autres, de la nouvelle loi de mémoire démocratique, que le gouvernement a préféré laisser en suspens jusqu’à ce qu’il obtienne un soutien suffisant pour garantir son approbation.

De même, il attend d’être discuté les modifications enregistrées au cours de l’automne dernier à la loi sur la rétribution du CO2 non autorisé sur le marché de l’électricité et celle qui crée le Fonds de durabilité du système électrique.