Le procureur du TS demande de confirmer les condamnations de l’ERE : « Tout le monde était au courant de ce qui se passait »

Les procureurs de l'
Les procureurs de l' »affaire ERE », Fernando Prieto et Rafael Escobar, à l’audience de la Cour suprême.LE MONDE

Le parquet a demandé ce jeudi à la Cour suprême de ratifier la sentence de l’ERE qui a condamné, entre autres, les anciens présidents de la Junta de Andaluca Manuel Chávez Oui José Antonio Grin, ce dernier condamné à la prison. « Il n’y a qu’une seule conclusion : tous étaient absolument au courant de ce qui se passait », a soutenu le procureur dans un long et effusif discours. Fernando Prieto.

Le ministère public a commencé son intervention en s’alignant sur la sentence du Cour de Séville sur les raisons qui ont conduit les condamnés à modifier, après plusieurs déboires dus à des irrégularités, le traitement budgétaire des subventions qu’ils utilisaient : « La seule explication est qu’ils voulaient modifier le système d’octroi des aides pour éviter tout type de n’existe aucun type d’explication logique, rationnelle ou protégée dans la norme qui puisse expliquer ce changement de budgétisation ».

Le système qui a commencé à être utilisé pour accorder l’aide après le début des revers sous la forme de rapports contraires des auditeurs -par exemple, à Santana Motor- était le soi-disant transfert de financement du poste budgétaire 31L, connu dans l’enquête What fond de reptiles. « Quelle conséquence cela a-t-il eu ? Eh bien, que le dossier n’a pas été vérifié. » Les premières subventions du nouveau système sont allées « précisément » aux entreprises qui n’avaient pas pu les recevoir auparavant par la procédure correcte en raison de rapports contraires des contrôleurs.

pas une exigence

Le nouveau système, « qui n’a jamais été protégé par la loi », a ouvert la porte à ce que le procureur a qualifié non pas de « simples irrégularités », mais « d’illégalités flagrantes ». Selon le procureur, « pas un » des 270 dossiers examinés dans l’affaire ne remplissait « l’une des conditions » pour l’octroi. « Il n’y a pas eu de procédure. C’est qu’il n’y a pas eu de dossier […] Il a été vérifié qu’aucun des fichiers ne se trouvait dans le système informatique de la Commission. Ils étaient dans les limbes. Tout le monde était au courant, mais ils n’étaient pas dans le système. »

Le ministère public a jugé invraisemblable l’explication, fréquente parmi les condamnés, selon laquelle ils ne connaissaient pas ou renvoyaient à un autre organisme les rapports faisant état de l’irrégularité de ce qui se passait :

« Tous les signalements ont été ignorés. Personne au sein du Conseil n’a prêté attention aux signalements. Ils se soustraient tous à leur responsabilité : « ça ne m’est pas parvenu », « je ne l’ai pas rencontré », « il y a un groupe de travail ». … Est-ce que quelqu’un croit que cela est possible dans une administration pure ? Quel message transmet-on au citoyen ? », a soutenu le procureur.

Les illégalités ont duré une décennie, a souligné à son tour le procureur pour prendre la parole Raphaël Escobar. Le représentant du ministère public a répondu aux condamnés qui alléguaient qu’à leur arrivée à leurs postes le système était déjà en marche. « Vous avez rejoint le mouvement criminel », a-t-il dit, rappelant la thèse qui a servi à renverser le même argument dans la condamnation du cartes noires.

La dernière intervention dans les deux jours destinés à l’audience d’appel a été celle de l’avocat du PP, qui exerce l’accusation populaire. l’avocat Luis García Navarro a commencé par renverser l’argument habituel de la défense selon lequel « c’était toujours la faute de quelqu’un d’autre ». « Cet argument défensif montre que ce n’est qu’avec l’aide de tous que cette grande fraude a pu être générée qui a permis de laisser 800 millions d’euros hors de contrôle. »