Le procureur demande 6 ans de prison ferme pour l’ancien ministre Buch pour détournement de fonds en affectant une escorte à Puigdemont

Elle considère que la police a aidé l’ancien président à s’enfuir et a causé des dommages aux caisses publiques d’environ 53.000 euros

Buch au Parlement quand il était conseiller
Buch au Parlement quand il était conseillerA. MORENO
  • Tribunaux Le TSJC enquête sur Buch pour détournement de fonds en affectant une escorte à Puigdemont

L’ancien ministre de l’Intérieur, Miquel Buch, doit s’asseoir sur le banc des accusés pour avoir prétendument falsifié et détourné des fonds publics en affectant un commandement des Mossos d’Esquadra, le sergent Llus E., comme escorte de l’ancien président Carles Puigdemont lors de sa fuite en Belgique en 2017. Le parquet demande six ans de prison et 27 ans d’interdiction d’emploi ou de fonction publique pour Buch pour ces crimes ainsi que quatre ans et demi de prison et 23 ans d’interdiction pour la police en tant que coopérateur nécessaire .

Dans son mémoire, présenté par le Lieutenant-Procureur Pedro Ariche au Tribunal d’Instruction numéro 4 de Barcelone pour son renvoi au procès qui se tiendra au Tribunal de Barcelone, le Procureur considère que le sergent, qui était chargé de la sécurité de Puigdemont lorsqu’il a était président, a organisé, avec un autre commandement, un « dispositif clandestin » pour escorter le dirigeant catalan de l’époque en France et de là prendre un vol pour la Belgique. Ils ont ainsi aidé l’ancien président à s’évader pour se soustraire à ses « responsabilités pénales » pour l’enquête ouverte devant la Cour suprême le 1er octobre et la déclaration unilatérale d’indépendance.

Une enquête des Affaires intérieures de Mossos a conclu que le sergent avait commis une faute disciplinaire, puisqu’il a aidé Puigdemont sans en avertir ses supérieurs, et c’est pourquoi il a été affecté au commissariat de Martorell, bien qu’entre octobre 2017 et juillet 2018  » Il n’a pas effectuer une seule journée de service actif dans sa propre activité en tant que fonctionnaire de la police autonome, si au contraire il venait faire de nombreux voyages à l’étranger, afin d’assurer la garde et la sécurité de l’accusé, déjà alors, rebelle Puigdemont.  »

Le procureur rappelle qu’après la demande du leader qui a échappé à ses avantages d’ancien président, Miquel Buch, ministre de l’Intérieur de l’époque, a décidé de fournir « un service de protection qui serait assuré par des personnes de stricte confiance au détriment de de la fonction publique » selon le procureur, alors que le prévenu savait que Puigdemont était suspendu de ses fonctions publiques par la Cour de cassation.

Ainsi, le sergent était l’escorte de Puigdemont entre juillet 2018 et mars 2019, lorsqu’il a demandé sa révocation, percevant à cette époque environ 53.000 euros de salaire public. L’acte d’accusation indique que Buch a nommé le commandement de police consultatif du département mais qu’à aucun moment travailla-t-il dans les bureaux qui lui étaient assignés mais se rendit à de nombreuses reprises en Belgique, ainsi que dans d’autres pays européens, accompagnant Puigdemont, et dormit même à la résidence de Waterloo. A cette époque, le ministère public compte une vingtaine de déplacements effectués par l’accusé, passant la moitié des jours où il occupait le poste de conseiller en dehors de la Catalogne.

L’enquête a commencé au TSJC après la plainte de l’accusation, puisque Buch a été certifié, bien que lorsqu’il a quitté ses fonctions, il s’est rendu devant un tribunal d’instruction à Barcelone. Selon le Procureur, le sergent enquêté n’avait pas la moindre aptitude pour l’exercice de ses fonctions de conseiller et a été nommé par la volonté arbitraire de Buch, puisqu’il n’y a aucune trace qu’il ait exercé des activités de conseil de quelque nature que ce soit, au-delà de la livraison de plusieurs études que le Ministère Public juge génériques voire plagiées.