La polémique sur le Club Nutico de Palma atteint le Conseil d’État

Analyser l’extension de la concession de l’institution historique des Baléares, Club de regatas del Rey

Club N Docks
Docks du Club Nutico de Palma, où se joue la Copa del Rey.

Agissant dans un dossier que ce journal a dévoilé en avril dernier, le plus haute instance de consultation du gouvernement de se prononcer sur le droit à la continuité de l’une des institutions sociales et sportives les plus emblématiques de Palma. Le Real Club Nutico de Palma (RCNP), le qui a été pendant des décennies le club de voile préféré du roi Emrito et de son fils, le monarque actuel, et le club avec le plus de places en Espagne.

Le Conseil d’État analysera si le club bien connu a le droit d’étendre sa concession et de continuer à occuper une partie du front de mer de la baie de Palma, selon des sources du club lui-même. Il le fera après le ministre des Transports, de la Mobilité et de l’Agenda urbain, Rachel Sanchez, a accepté de soumettre la demande faite par l’entité majorquine.

C’est une circonstance exceptionnelle pour un club de ces caractéristiques. Cependant, le divergence entre les rapports autorités judiciaires, la division interne autour d’une question éminemment technique et le fait que la concession portuaire dépend d’un organisme étatique (l’Autorité portuaire des Baléares) et non du gouvernement autonome des îles Baléares ont fait en sorte que le dossier du Club Nutico a atteint la table des le Conseil d’Etat.

Ainsi, la plus haute instance consultative espagnole en matière juridique décidera si le les contrats de service éteints sont comparables à des concessions demaniales et permettre, par conséquent, la prolongation de la durée d’occupation du domaine public portuaire. Sinon, le club risquerait de perdre sa concession et le droit d’occuper ses installations (qui appartiennent à l’État) plus de 70 ans après sa fondation.

Dans un communiqué, l’entité a expliqué que la décision du ministre de porter la consultation devant le Conseil d’État découle de la polémique qui a surgi à la suite d’un rapport du procureur de la République de Mars 2021, selon laquelle le contrat de service RCNP n’est pas prorogeable.

Pour le club, cette thèse heurte de front les critères du service juridique des ports de l’État, qui considère que ces contrats se sont nécessairement transformés en concessions après la réforme de 2003 de la loi des ports de l’État.

Rapport de compteur

Le rapport du procureur de l’époque a entraîné la suspension du dossier de prolongation de la période de concession présenté par le Real Club Nutico de Palma, puisque l’Autorité portuaire des Baléares (APB) avait sur la table deux rapports contradictoires.

En conséquence, l’avis du Conseil d’Etat sera celui qui définira les critères à suivre et, s’il est favorable, pourra garantir la continuité du RCNP dans ses installations actuelles au-delà de la fin de son contrat en cours, ce qui expire en décembre 2022. Ne pas être un rapport contraignant.

Le président du RCNP, Emerico fuster, a été « satisfait » par l’élévation de l’affaire devant le Conseil d’État. « Ce type d’avis ne peut être revendiqué que par le ministre et, évidemment, la demande du club pour qu’il en soit ainsi a dû être très bien motivée », a-t-il indiqué.

Fuster s’est dit confiant que le Conseil d’État accepterait la thèse du RCNP et, après ces mois d’incertitude, le projet de prorogation du mandat pour une durée de 20 ans.

Le président considère qu’il est « tout simplement impossible » que le Real Club Nutico de Palma ne soit pas une concession de fait puisque la figure du contrat de service public a disparu en 2003, lorsque la gestion des mouillages est devenue un service commercial par la loi.

« On ne peut pas être ce qui n’existe pas », a-t-il souligné, ce qui signifierait, selon lui, que le RCNP 18 ans dans la précarité et « n’a aucun sens ».

« Nous sommes une concession parce que nous ne pouvons tout simplement pas être autre chose et parce que l’Autorité portuaire des Baléares nous a traités comme tels », a-t-il réitéré.

Pour Fuster, le fait que le RCNP ait fonctionné pendant près de 20 ans en tant que concession est « un enjeu capital » qui a des conséquences juridiques car « l’un des principes de base du droit est celui de la confiance légitime ».

« L’administration publique ne peut décevoir les attentes que ses règles et décisions ont suscitées, en les remplaçant de manière inattendue par d’autres de nature différente », a défendu le président du RCNP.

Comme ils l’ont ajouté, le Conseil d’État peut statuer dans un délai compris entre deux et trois mois.