Ils interpellent le magistrat de la Cour suprême qui sera la clé de la révision des grâces des procs

La fondation catalane Fundesplai demande la destitution du juge conservateur Ins Huerta du tribunal

Oriol Junqueras et Père Aragon
Oriol Junqueras et Pere Aragons, lors de la réunion du Conseil national de l’ERC, à Barcelone.EFE
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La Fondation Catalane de L’Esplai (Fundesplai) a présenté un incident de récusation contre le magistrat Verger d’Insle nouveau membre du Cinquième section de la Chambre contentieuse-administrative de la Cour Suprême, chargée de trancher les recours contre les grâces accordées aux dirigeants du procs. Huerta est le magistrat conservateur qui fait partie de la cinquième section avec le départ du juge progressiste Anges Huet aile Salle d’admission.

La raison du défi est qu’elle était vice-présidente de la Commission électorale centrale entre 2019 et juin 2020, lorsque cet organe a exclu des listes pour les élections de 2019 au Congrès des députés et au Sénat les déjà condamnés Jordi Turull, Josep Rull et Joaquim Forn, entre autres.

De Fundesplai, ils soutiennent que puisqu’au moment où cette question a été résolue par le JEC, ils ont dû entrer dans le fond du processus d’exécution pénale, ils comprennent qu’il peut y avoir une contamination possible par le magistrat pour résoudre maintenant un problème lié aux mesures de grâce. La fondation catalaniste fait appel à l’article 219.8 du Loi organique du pouvoir judiciaire (LOPJ) pour demander que sa demande de retirer Ins Huerta de la Chambre des grâces soit acceptée.

Sources judiciaires consultées par LE MONDE, expliquent qu’il est fort probable que le défi présenté par la fondation catalane prospérera conformément à la jurisprudence consolidée de la Cour suprême en la matière. Cependant, le traitement de cette contestation va retarder la résolution sur les recours en annulation et, par conséquent, faire changer à nouveau la composition du tribunal qui doit les trancher (contre le refus de la Cour suprême de réexaminer les mesures de grâce). La raison en est que le lendemain 15 se retire le président de la Chambre, le magistrat progressiste Deuxième Mendezassumant la présidence de la cinquième section, juge Octavio Herrero.

Menéndez, qui voulait prendre sa retraite après avoir résolu la question des pardons, ne pourra pas le faire puisque l’incident de la récusation ne sera résolu qu’après Pâques. De plus, le départ de l’actuel président signifie que le magistrat progressiste Ange Arozamena devenir membre du tribunal, tel qu’approuvé par la Chambre du gouvernement du TS.

Avec cette nouvelle composition, la Chambre qui statuera sur les recours en annulation contre le refus de la Cour suprême d’examiner les grâces 1-O sera désormais composée d’une majorité de juges conservateurs. Ses membres seront finalement les magistrats Herrero, Arozamena, Huerta, Wenceslas Olea et Fernando Romain; ces deux derniers signataires du particulier votent en faveur de l’admission des recours.