Ils demandent la prison pour le conseiller communiste qui « déteste » Vox… et déplace la chaise de Yolanda Díaz

Alberto Cubero sera jugé pour incitation à la violence / Menait une liste alternative au dernier Congrès du PCE et ajoutait 46% de critiques à l’égard du ministre

Alberto Cubero, porte-parole de Saragosse en com
Alberto Cubero, porte-parole de Saragosse en commun et candidat alternatif à la direction du PCE lors du dernier Congrès.MME
  • Espagne Un conseiller du conseil municipal de Saragosse encourage Felipe VI à « pendre »

Il doit sa célébrité à une insulte virale, et bien sûr c’est la chose la plus hors de propos de sa carrière. Alberto Cubero, conseiller de Saragosseoù il est né en 1981, militant communiste depuis 1997, ancien employé de blanchisserie, est celui de : J’allais dire Carapolla, pardon, M. Almeida. Un lapsus dans lequel il s’est réaffirmé, devant le blâme du président de la commission des finances de la mairie. Maria NavarroStupéfaite, il lui a fallu sept secondes pour se remettre et demander : Qu’as-tu dit ? Et Cubero a insisté deux fois; il a accordé des excuses, ce n’est pas correct de le dire et il ne faut pas le dire, avant de conclure, arrogant : je le dirai d’ici, mais pas d’ici, allez. 18 janvier 2022, 66 secondes de gloire, un soupir avant les deux ans et demi de prison requis par le Procureur pour un autre caleçonrapports Xavier Ortéga.

Il est accusé d’un prétendu crime de haine continu, d’avoir encouragé la violence contre Vox, d’avoir souhaité qu’ils soient toujours comme dans Vallecas, en référence au rassemblement qui s’est terminé par un affrontement entre des groupes antifascistes, protégés par Pablo Iglesias, et la Police. Cubero n’est pas intimidé, pas même dans ce cas. Il a écrit sur son compte Twitter : Le 15 septembre, je serai jugé pour une plainte de Vox qui m’accuse de crime de haine pour certaines déclarations. Dans la rue, dans les institutions et maintenant devant les tribunaux, nous continuerons à leur tenir tête.

L’affaire est survenue le 20 avril 2021, lorsque, également à la Commission du Trésor, Julio Calvo, porte-parole du parti d’extrême droite, a lancé : En politique budgétaire et en politique économique, leur masque tombe et puis ce qui leur arrive leur arrive. .. il arrive, qu’ils vont à Vallecas et les reçoivent comme ils les reçoivent. Il a abondé sur Twitter, au sujet de la vidéo de son intervention à la mairie : L’extrême droite doit être traitée comme à Vallecas, on ne la discute pas avec elle, encore moins on la tolère. Ils sont confrontés sur chaque site. Qu’il en soit toujours comme à Vallecas.

Vox, qui demande cinq ans de prison pour l’édile, a porté plainte, admise par le Tribunal d’instruction numéro 5 de Saragosse, que j’ai vu des indications que les paroles de Cubero pourraient constituer un crime de haine. Et en réponse à un appel, la Cour provinciale a insisté sur des preuves suffisantes que Cubero aurait pu commettre un crime haineux continu et aurait pu outrepasser les limites de la liberté d’expression.

Cubero, au nom de la liberté d’expression, a demandé la pendaison de Felipe VI ; il a appelé le président d’Aragon, Javier Lambán, ababol (coquelicot); soutient que le régime franquiste n’a pas livré les robes et a osé plaisanter : Pedro Duque est le deuxième astronaute ministre en Espagne après porteur blanc, qui a également volé très haut. Ainsi, il accomplit sa stratégie politique : la courtoisie parlementaire n’est pas comprise dans la rue. C’est ainsi qu’il l’explicite sur Twitter, d’où il diffuse les adhésions qu’il reçoit et qui lui permettent de compléter son profil dans l’aspect le plus décisif : une alternative à l’adresse du PCE, dirigé par Enrique Santiago, le dernier bastion de Yolanda Díaz.

L’édile a retweeté le soutien du PCE en Aragon, Asturies, Madrid et la jeunesse communiste. Il n’a pas encore repris souffle du récit officiel du PCE. Ils ont rejoint la campagne #YoConCubero sur Pays valencien Oui Galice. Ce sont les organisations qui, avec Castille et Len, Îles Canaries et Extérieur -leurs Twitters sont en vacances-, ils ont même quitté le Congrès du PCE (8-10 juillet). effrayer organisation, symptôme de l’extrême division laissée par ce conclave, tenu en Madrid le même week-end que Yolanda Daz a présenté Sumar dans la capitale.

La ministre n’était pas au congrès du PCE -elle a participé à la soirée du parti en septembre dernier-, mais sa silhouette planait au-dessus de l’auditorium au point d’expliquer la fracture. Enrique Santiago a gagné, jusqu’à récemment secrétaire d’État et allié traditionnel de Podemos jusqu’à son limogeage. Devant les délégués du PCE, il a donné raison à Yolanda Daz et a obtenu 54% des voix. En face, Cubero, qui défend que gouverner en coalition avec le PSOE comme objectif ultime est une hypothèse erronée ou, du moins, insuffisante ; qui se méfie de l’hyper-leadership de Daz et qui lui reproche de construire la maison du toit, monopolisant 46% des appuis. Ce jour-là, Yolanda Díaz, la dirigeante politique sans parti, déjà irréversiblement en désaccord avec Podemos, découvre que la moitié des siens, ceux de Le match qui appartenaient déjà à son père, ceux de Le match de la seule carne qui conserve, ils n’y croient pas. Ils croient en Cubero et sa transformation révolutionnaire de la société