Carlos Lesmes inaugure l’année judiciaire avec le renouvellement du CGPJ plus loin que jamais

Le président de l’organe des juges offre aujourd’hui devant le Roi son troisième discours annuel au mandat expiré

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Carlos Lesmes, à l’ouverture de l’année judiciaire 2020.PRESSE EUROPE
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Quand au mois de décembre Coupes générales remplir leur devoir constitutionnel et procéder au renouvellement de cette institution …. Avec ces mots sont venus Carlos lesmes à l’issue de son discours lors de la cérémonie d’ouverture de l’année judiciaire 2018. Avec peu de sagesse, car trois ans plus tard, il est toujours chargé de prononcer le discours solennel devant le Roi en tant que président d’un CGPJ toujours non renouvelé.

Aujourd’hui, lundi à midi, l’acte aura lieu à nouveau et la scène sera dévastatrice : le Roi présidera, qui vient de voir comment l’Emrito attaque le Poursuivre de Dolores Delgado, siégeant à deux sièges à sa droite et chargée de décider s’il y a lieu de poursuivre ou non Don Juan Carlos devant la Cour suprême, dont le président, Carlos Lesmes, siégeant à la droite du roi, déplore dans son discours d’aujourd’hui les dysfonctionnements et dangers que pour l’indépendance judiciaire suppose l’absence de renouvellement du Conseil et la décision du Gouvernement de limiter son activité en fonction. La représentante de l’Exécutif, la Ministre de la Justice, Pilar Llop, Lesmes l’aura de l’autre côté du Roi.

L’événement se déroulera sans espoir. Il n’y a pas de faille par où entrevoir un renouvellement du Conseil général de la magistrature, pour lequel Lesmes prie depuis décembre 2018, date d’expiration du mandat, et qui est aujourd’hui plus éloigné que jamais. En septembre 2019, sur le point de tourner la première année sans être renouvelé, son discours lors de la cérémonie d’ouverture de l’année judiciaire comportait déjà l’expression qu’il a le plus utilisée pour qualifier la situation de blocus : une grave anomalie.

Ce retard constitue une grave anomalie dans le fonctionnement des institutions et, s’il se prolonge, peut contribuer au discrédit du propre organe directeur des juges. Pour cette raison, il convient de rappeler que tous les pouvoirs publics ont l’obligation de préserver les institutions, a-t-il déclaré.

Le Conseil a pour mission cruciale d’assurer l’indépendance des juges et des magistrats, il ne doit donc pas être affaibli par des causes qui lui sont totalement étrangères, a-t-il déploré.

Ce jour-là aussi, Lesmes était proche de Delgado, mais pas à son droit en tant que procureur général – ah il était Mara Jos Segarra– mais à sa gauche, en tant que ministre de la Justice. Un changement de présidents dont la Cour suprême examinera la légalité en octobre.

Le président du Conseil affirme que la situation représente une grave anomalie

Après une autre année, en septembre 2020 le ton du discours monte pour une rénovation qui n’est toujours pas arrivée malgré le fait que nous l’avons réclamée avec insistance. Il parla à nouveau d’une grave anomalie. Sa propre ConstitutionJ’insiste, celui qui fixe la durée du mandat de chaque Conseil à cinq ans, pour lequel je me vois obligé d’exhorter à nouveau les pouvoirs publics concernés à renouveler l’institution sans plus tarder.

À l’époque, planer sur le Conseil était ce que la plupart des membres considéraient comme une menace qui s’ajoutait au non-renouvellement : le plan du gouvernement pour les empêcher de poursuivre leurs nominations à des postes clés de la magistrature.

Il convient également de rappeler que l’organe directeur des juges est investi par la même Constitution de fonctions très pertinentes, notamment en matière de nominations, de promotions, d’inspection et de régime disciplinaire, fonctions qui sont permanentes et dûment respectées, de sorte qu’ils doivent continuer se développer normalement, car sinon ce serait violer la norme fondamentale elle-même, avec de graves dommages à la justice espagnole, qui serait endommagée par une paralysie institutionnelle entretenue dans le temps, a déclaré Lesmes.

Cette grave violation, comme Lesmes l’a déploré dans son discours, est déjà entrée en vigueur, et après avoir vu les résultats, elle n’a pas servi à faire pression pour le déverrouillage, comme prévu. Au contraire, elle commence à peser sur le fonctionnement de la Cour suprême, ce qui a conduit le CGPJ à étudier les moyens de contourner la réforme judiciaire dans la pratique.

Ni lui ni la majorité des membres n’envisagent de démissionner pour forcer le renouvellement de l’organe

La disparition de l’espoir de renouveau après la crise de gouvernement est arrivée déjà dans les premiers jours de Pilar Llop dans Justice. Le ministre a entériné devant les associations judiciaires le système actuel d’élection des membres, dont le changement nécessite le PP pour aborder le renouvellement.

Jeudi dernier, il a été suivi par le ministre de la Présidence, qui a été encore plus clair. Et hier, le président du gouvernement lui-même, Pedro Snchez, qui a attaqué le PP dans une interview à Le pays. Il est hors de la Constitution depuis mille jours. Pourquoi tenez-vous en otage le gouvernement des juges ? Le PP n’a pas accepté le résultat électoral de 2019. […] Ce comportement doit être appelé avec toutes les lettres : il est antidémocratique.

Compte tenu de l’apparente impossibilité du PP et du PSOE de parvenir à un accord, la possibilité que Lesmes et les membres démissionnent a été envisagée, forçant ainsi la situation. Des sources du Conseil expliquent que Lesmes n’a pas l’intention de franchir cette étape, pas plus que la grande majorité des membres. La responsabilité incombe aux parties et ce sont elles qui doivent bouger, soulignent-elles.

Pablo Casado a répondu aux dures déclarations du gouvernement – qui assistera aujourd’hui à l’acte devant la Cour suprême – avec la même force : sans réforme juridique, il n’y aura pas de renouvellement. Tout indique que Lesmes continue d’accumuler les discours.