Le conseil municipal refuse l’autorisation d’un acte à la Bourse avec lequel il est destiné à se souvenir du fondateur et premier meurtrier du gang terroriste
Mairie de Bilbao a empêché la célébration dans le bâtiment municipal de La Bolsa d’un discours en hommage à la Etarra Txabi Etxebarrieta. Le Consistoire présidé par Juan Mari Aburto (PNV) a informé les organisateurs aujourd’hui qu’ils ne pourraient pas utiliser l’installation municipale malgré la Haute Cour nationale avait rejeté une plainte de Dignité et justice dans laquelle il demandait aux juges d’empêcher la tenue d’un acte axé sur l’un des fondateurs de l’ETA qui, en outre, a perpétré le premier crime d’un gang en tirant à bout portant contre la garde civile José Antonio Pardines le 7 juin 1968.
Les associations « Etxebarrieta Memoria Elkartea » (Association en mémoire d’Etxebarrieta) et « Egiari Zor Fundazioa » avaient annoncé la célébration de plusieurs actes de mémoire et d’hommage à Txabi Etxebarrieta de l’ETA le lundi 7 juin, 53 ans après la mort d’un des les fondateurs de l’ETA. Etxebarrieta était le tireur qui a assassiné le garde civil Jos Antonio Pardines quand il était réguler le trafic dans le NI à Aduna (Guipzcoa). L’agent de la Garde civile soupçonnait le véhicule, un SEAT 850, dans lequel voyageait Etxebarrieta et Iaki Sarasketa. Lorsque Pardines a demandé la documentation des deux membres de l’ETA, Etxebarrieta lui a tiré dessus, le laissant blessé, puis a terminé avec quatre autres coups de feu.
Etxebarrieta et Sarasketa ont été arrêtés à Tolosa, quelques minutes plus tard, mais Etxebarrieta est mort dans une lutte avec les agents de la Garde civile tandis que Sarasketa a réussi à s’enfuir dans un premier temps mais a été interceptée quelques heures plus tard à Regil.
L’ETA allait être à l’honneur avec trois actes programmés ce week-end mais le PP de Bilbao et Covite, Dignité et Justice et la Fondation Villacisneros Ils avaient déjà dénoncé que ces actes constituaient un affront aux victimes.
Daniel Portero de Dignité et Justice avait demandé la suspension de l’acte à la Cour nationale mais le juge Jos Luis Calama il a refusé d’interdire les actes planifiés, déclarant qu’il n’y a « aucune preuve de quelque nature que ce soit qui permette d’affirmer qu’un crime a eu lieu ou va se produire ».
« Ce doit être l’autorité gouvernementale compétente, en l’occurrence les forces et organes de sécurité, qui doivent décider si la convocation dénoncée conforme au règlement de sa célébration », souligne-t-il dans l’arrêté pris ce matin alors que le conseil municipal n’avait pas encore rendu publique une décision qu’il avait adoptée jeudi dernier après avoir analysé l’appel et la réservation faite de l’espace où il allait mener l’entretien.
Les organisateurs de la conférence, d’une acte public sur la Plaza Unamuno à Bilbao et d’un couronne sur la tombe où reposent les restes de l’ETA au cimetière de Derio ont annoncé leur suspension cet après-midi. Au lieu de cela, dimanche, les organisateurs tiendront une conférence de presse à Bilbao. « Les victimes qui ont subi des violences d’État continuent d’être discriminées. On nous refuse le droit à la mémoire. On nous refuse le droit de rendre publique la vérité sur la mort de nos proches », ont-ils rendu public.