Yolanda Díaz défie Iglesias et soumet sa candidature à un vote au-delà des bases de United We Can

Le « front large » du vice-président

Consulter les partis qui forment leur nouvelle plate-forme sur la direction de l’espace dans le cadre d’un « scrutin démocratique »

ré
Daz, ce mercredi à l’Université de Saint-Jacques-de-Compostelle.PE
  • Congrès Echenique limite le « front large » de Yolanda Daz et le limite à la marque : « Her space is United We Can »
  • politique Yolanda Daz répond à Pablo Iglesias : « Le leadership est décidé par le peuple »

Yolanda Díaz est celle choisie par Pablo Iglesias, mais elle n’est pas encore la leader du nouvel espace politique qui transcendera United We Can. Et ce ne sera que lorsque les bases des forces qui forment ce large front la ratifieront comme candidate aux prochaines élections législatives.

« Je suis une démocrate », a dû se rappeler hier la deuxième vice-présidente du gouvernement après qu’Iglesias eut mis en doute si cela avait été la meilleure option de l’élire sans quitter les partis unis. Nous pouvons décider librement par le biais d’une procédure démocratique et démocratique », a insisté mardi que Daz existe grâce au rôle de Podemos dans la coalition exécutive avec le PSOE. Mais la ministre du Travail, qui gère les temps minutieusement et donne à peine des détails sur la manière dont elle entend articuler le plan ou sur le poids qu’aura Podemos, reconnaît déjà pour trancher toute polémique que sans le soutien du militantisme elle n’aspirera pas à être la premier président du gouvernement. Si je fais un pas en avant, le citoyen décidera, précise le ministre. Être soumis à un processus de contrôle démocratique, comme nous le faisons dans notre espace, a-t-il expliqué hier aux micros de Radio Galega. Et il a répondu à Iglesias qu’elle est libre de toute sélection.

La question est de savoir quelle citoyenneté et dans quel espace cette consultation aura lieu, puisque la future plate-forme de Díaz se veut large, transversale, large et va au-delà des partis. Cependant, il n’y a rien de plus organique que les primaires. A quel militantisme le vice-président fait-il référence ? A celui de tous les partis qui composent ce nouvel espace politique, comme ce journal l’a appris et confirmé de son entourage. C’est-à-dire que, pour l’instant, il doit être approuvé par les affiliés de Podemos et Izquierda Unida, au moins. Iglesias n’a jamais eu cette double approbation, en trois nominations.

Un soutien qui ne semble pas difficile à obtenir pour Daz, puisque personne ne doute dans les rangs de United We Can qu’il devrait lui succéder, même si la répartition des poids est perçue comme le principal casse-tête du design de la nouvelle marque du vice-président. Le soutien d’autres formations et de leurs militantismes respectifs peut dépendre de cet enjeu, comme, entre autres, Compromsou Mme Pas, avec qui Daz a été proche et désireux de dialoguer à la recherche d’airs qui se cristallisent dans un pari électoral auquel participent tous ces acronymes.

En tout cas, le moment où Díaz devient officiellement le leader présidentiel de l’espace politique à gauche du PSOE continue d’être retardé. La vice-présidente devait lancer ce mois-ci un processus d’écoute d’une durée de plus ou moins six mois pour approcher la société civile et les agents sociaux – qui auront un poids particulier dans son projet – mais elle l’a reporté en raison de l’impact de la crise russe invasion de l’Ukraine. Désormais, il a décidé de le réactiver sous peu, ce qui signifie que la concrétisation de son projet n’arrivera pas avant la fin de l’année, au plus tôt. Et avant de se soumettre à la consultation démocratique de tous les partis, elle doit décider si elle est finalement candidate.Un extrême dont personne ne doute, mais qu’elle évite de confirmer.