Sánchez vante « l’empathie » et se débarrasse du reproche de « manque de crédibilité » et « d’improvisation »

Cs l’accuse d’être « infatigable dans la colonisation de l’Etat » et le PNV considère les mesures anti-crise « des puces pour la chaudière pour empêcher le déraillement du Gouvernement »

Le président du gouvernement, Pedro S.
Le président du gouvernement, Pedro Sánchez, lors de la deuxième journée du débat sur l’état de la nation. EFE/Chema MoyaCHEMAMOYAEPE
  • Vivre Débat sur l’état de la Nation, en direct
  • Débat sur l’état de la nation Le dernier tour de Sánchez : le leader de la rue qui fait face au bouquetin

Le président de Gouvernement Il a clôturé son premier Débat sur l’état de la Nation en affichant sa propre « empathie » avec les citoyens à qui il a assuré « partager sa frustration et ses inquiétudes ». Il a rejeté les critiques que lui adressent des formations minoritaires, dont certaines sont des alliées régulières, pour son « manque de crédibilité » et a qualifié de « banales et frivoles » une grande partie des critiques qui lui sont adressées.

Pedro Sánchez a fait face, dans cette deuxième session du débat, aux plaintes des formations indépendantistes catalanes sur l’absence de progrès dans la résolution du « conflit politique » et a montré son désir que la table des négociations avec le Généralité renaître au plus vite. Il a également dû écouter le malaise des groupes minoritaires en raison de l’absence d’intention d’approuver ne serait-ce qu’un nouveau modèle de financement régional. Cette plainte est tombée dans le vide car le président n’y a pas consacré une seule seconde dans son discours.

Ins Arrimadas (citoyens) a analysé les quatre années du gouvernement Sánchez. Un bilan, a-t-il dit, « désastreux ». Pour elle, l’empathie dont tente de faire preuve le président face à une situation qu’il a qualifiée de « dramatique » pour les familles n’est pas crédible. Le chef du Cs a accusé le gouvernement d’adopter des mesures « à court terme » qui vont même jusqu’à « augmenter l’inflation » et, en outre, a reproché au président d’être « infatigable dans la colonisation de l’État » et de « n’avoir aucun scrupule » après avoir arriver au pouvoir « main dans la main avec le gang de la haine ». Arrimadas a déclaré que les mesures annoncées hier sont « populistes » et ne répondent qu’au « besoin politique » du président « de survivre ».

Sánchez a qualifié ses arguments de « grossiers » et lui a recommandé de s’appliquer à la « refondation » de son parti. Le président a insisté sur le fait qu’il partageait « la frustration et les inquiétudes » des citoyens et qu’il avait ainsi démontré son « empathie » avec eux.

Des députés citoyens assistent au débat.
Des députés citoyens assistent au débat.BERNARDO DAZ

Le PNV a regretté que Sánchez n’ait pas contrasté ou consulté ses nouvelles mesures avec ses partenaires parlementaires. Pour Aïtor Esteban ce que le président a fait a été de « jeter des copeaux dans la chaudière pour éviter le déraillement du gouvernement ». Le PNV estime que Sánchez n’a pas cessé de réfléchir et a proposé un paquet de mesures « non structurées », dont certaines ne servent pas à lutter contre l’inflation mais bien au contraire. Les nationalistes basques se sont également plaints que le président n’ait fait « rien » pour répondre aux aspirations de Euskadi Oui Catalogne.

porte-parole d’EH Bildu, Mertxe Aizpurua, s’est attaqué au « régime de 78 », une « hypothèque », a-t-il dit, sur le peuple basque et le reste de l’État. le député abertzale a assuré que Espagne est « une démocratie de mauvaise qualité » et a déclaré que si Bildu est écouté, il y aura une « nouvelle réalité sociale juste », une « nouvelle manière de respecter la plurinationalité garantissant le droit de décider » et une impulsion au « processus de coexistence et la paix laissant derrière elle la vengeance. La porte-parole a assuré « ressentir la douleur » des victimes de l’ETA et a déploré « que cela se soit produit et ait duré si longtemps ».

Le porte-parole du PNV, Aitor Esteban.
Le porte-parole du PNV, Aitor Esteban.BERNARDO DAZ

Sánchez lui a rappelé que la Constitution n’était pas une imposition mais un texte approuvé par la majorité des Espagnols. et a pointé comme un manque de démocratie espagnole « l’obstructionnisme du PP » dans le renouvellement du CGPJ.

Les formations minoritaires de gauche, partisans habituels de l’exécutif de coalition, ont exprimé leur satisfaction face au changement de direction annoncé hier par le président, mais ont exprimé leurs doutes quant à la « crédibilité » de Sánchez lors de sa mise en œuvre.

« On le croira quand on verra les mesures publiées dans le bep et il y a une garantie qu’ils n’affecteront pas les citoyens », a prévenu le député de engagements se référant aux impôts qui sont avancés sur les banques et l’énergie. Ou « il faut aller jusqu’au bout », selon les mots du représentant de Plus de pays, igo Errejn, pour qui les charges « extraordinaires et temporaires » ne suffisent pas. « Nous attendrons de lire les petits caractères », a-t-il insisté. Ferran Beldu PDeCAT.

Pierre S
Pedro Sánchez et Miriam Nogueras, de Junts.BERNARDO DAZ

Snchez a tendu la main aux formations indépendantistes catalanes pour favoriser les « réunions » à condition qu’elles « abandonnent les positions maximalistes ». Le président a assuré son souhait que la table de dialogue avec la Generalitat se réunisse « le plus tôt possible » mais n’a proposé aucune date estimée. Pour ensemble il s’agit à nouveau d’un « teasing » et a prévenu que « jamais » ne se prêterait à donner de la « stabilité » au gouvernement central.

La plupart de ces formations ont demandé l’approbation d’un nouveau modèle de financement de la communauté autonome et des collectivités locales, mais dans ce domaine, elles n’ont reçu aucune réponse du président du gouvernement.