Refuser le loyer à un couple LGTBi sera passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 150 000 euros

Loi sur l’égalité trans et LGTBI

La loi trans renverse le fardeau de la preuve et les accusés de discrimination doivent prouver leur innocence

La minitra Irene Montero, ce mardi.
La minitra Irene Montero, ce mardi.EFE
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Le propriétaire d’une maison qui refuse de la louer à un couple parce qu’il n’aime pas les homosexuels ou qui ne renouvelle pas le bail à un autre parce qu’il a appris qu’elles sont lesbiennes encourt une amende pouvant aller jusqu’à 150 000 euros.

C’est l’un des délits de discrimination LGTBI classés comme « très graves » inclus dans la loi dite Trans, et qui porte techniquement un nom beaucoup plus long : loi pour l’égalité réelle et effective des personnes trans et pour la garantie des droits. personnes LGTBI.

Le projet a été approuvé ce mardi par le Conseil des ministres et va maintenant commencer son traitement au Congrès. La norme inclut de nouveaux droits pour le collectif LGTBI, tels que l’autodétermination des genres, ce que tous les gros titres ont fait.

Mais, en plus, le projet de loi déploie un ensemble important de mesures de protection contre les discriminations sexuelles et de genre qui s’appuient sur un régime d’infractions et de sanctions qui peut être étendu à toutes les sphères de la vie, notamment personnelle, éducative, professionnelle, sanitaire. , sports et loisirs.

Lois antérieures

Éviter une pénalité pour une plainte comme celle de ce propriétaire discriminatoire n’est peut-être pas aussi simple. Selon le ministère de l’Égalité, la loi instituera un régime « basé sur le renversement des règles relatives à la charge de la preuve ». C’est-à-dire que c’est le défendeur qui doit prouver qu’il n’a pas fait de discrimination.

Le ministère affirme qu’il s’agit d’une « question fondamentale en droit anti-discrimination », qui est déjà envisagée dans d’autres lois déjà en vigueur et que son origine se trouve dans la réglementation européenne.

Par exemple, une loi essentielle telle que celle qui régit l’ensemble de la juridiction contentieuse-administrative a été ajoutée en 2007 que dans les procédures relatives aux « actes discriminatoires » fondés sur le sexe « il appartient au défendeur de prouver l’absence de discrimination dans les mesures adopté. »

Une autre règle de 2003 comprend déjà un article selon lequel dans les procédures civiles et contentieuses, lorsque les allégations déduisent « l’existence d’indices fondés de discrimination » fondée sur la race ou l’origine ethnique, « le défendeur sera tenu de fournir une justification objective . et raisonnable, suffisamment prouvé ».

Des pénalités de 10 000 à 150 000 euros

Le gouvernement n’a pas publié le projet, donc ses termes exacts ne sont pas connus. En tout état de cause, il faut garder à l’esprit que la Cour constitutionnelle a déjà dit que « dans l’apport de preuves plausibles ou du principe de preuve de la violation alléguée, la simple affirmation de discrimination sera insuffisante ».

Les peines les plus graves seront des amendes comprises entre 10 001 et 150 000 euros. Outre l’exemple précité du loyer, qui pose problème lorsqu’il s’agit de trouver un appartement pour personnes trans, la loi réprime principalement dans cette catégorie le harcèlement, les représailles et le traitement défavorable d’une personne LGTBI.

Bref, de graves actes de discrimination. Ce qui peut être dans l’accès à un emploi ou, par exemple, si une personne du groupe est interdite d’entrée dans un établissement.

Sanctions légères, 200 euros

Le refus d’assistance ou d’utilisation et de promotion de thérapies de reconversion est également sanctionné comme « très grave ». De même, l’enseignement dans des livres ou du matériel éducatif qui place les personnes LGTBI dans une condition d’infériorité dans la dignité humaine.

Au chapitre des sanctions « graves », qui porteront des amendes de 2 001 à 10 000 euros, il ne s’agira pas de supprimer les expressions dégradantes des sites Internet ou des réseaux sociaux ; tolérer ou promouvoir des pratiques de travail discriminatoires ou refuser de participer à un effort d’inspection.

Comme « léger », avec des peines allant de 200 à 2.000 euros, il s’agit de harceler une personne pour son identité sexuelle ou de causer des dommages -qui peuvent être peints- à des biens collectifs LGTBI tels que des plaques ou des locaux.