Près de 200 juges manquent à l’appel pour couvrir les places qui existent déjà, selon les calculs du CGPJ

La Commission permanente demande au ministère de la Justice d’augmenter l’offre dans les oppositions

Livraison des bureaux aux nouveaux juges en 2018 à Barcelone.
Livraison des bureaux aux nouveaux juges en 2018 à Barcelone.EPE
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Le Conseil général du pouvoir judiciaire s’est mis d’accord ce jeudi pour exiger du Gouvernement que le nombre de magistrats augmente face à « l’existence d’un déficit structurel des effectifs de la Carrière Judiciaire » qui s’alourdit également.

La Commission permanente du CGPJ estime que d’ici la fin de l’année prochaine 382 nouveaux juges seront entrés dans la Course, alors qu’il y aura 563 postes vacants (c’est sans compter les unités judiciaires que le ministère de la Justice prévoit de créer pour cette année-là), qui accuse un déficit d’au moins 181 juges.

Pour éviter cela, le Conseil souhaite que le ministère de la Justice augmente le nombre de places offertes dans les prochains appels aux épreuves d’accès à la magistrature.

Le nombre actuel de postes vacants est de 342, un chiffre qui comprend 58 nominations discrétionnaires qui ne peuvent être pourvues tant que le CGPJ reste en fonction. A ce nombre, le Conseil ajoute la prévision des sorties pour départ à la retraite ou mutation dans les services spéciaux, qui atteindra 145 fin 2023. Et aussi les six nouveaux postes récemment créés qui n’ont pas encore de date d’entrée en fonction et les 70 que Justice a prévu pour cette année.

Plus de places que de juges

L’une des principales causes du nombre élevé de postes vacants qui existe actuellement est l’évolution différente des postes vacants dans les organes judiciaires (le personnel judiciaire) et le nombre de juges existants (le fichier). Le Conseil explique qu’en 2014 il y avait 5 373 juges et magistrats, sur les 5 230 postes à pourvoir. En revanche, il y a désormais plus de sièges (5 726) que de juges (5 521).

A ces circonstances s’ajoute « l’augmentation très importante des contentieux » produits ces dernières années, notamment dans les domaines civil et social. Au point que le niveau d’entrée des cas en 2021 était encore plus élevé que celui enregistré dans les années 2014/2015, lorsque les effets de la précédente crise économique avaient encore un impact sur les données.

Le Conseil rapporte que la comparaison avec les données de l’année précédant immédiatement le début de cette crise (2007) révèle que le nombre d’affaires a augmenté de 78% dans la juridiction civile et de 32% dans la juridiction sociale. Ce sont ces deux ordres dans lesquels les effets de la pandémie ont eu le plus d’impact, ainsi que les arrêts sur les clauses plancher et autres abus bancaires.

De manière générale, entre 2014 et 2021, l’augmentation des affaires en attente de résolution a augmenté de 21,6 % au niveau général. Dans la sphère civile, 68,9 %.

intérimaire

La Commission permanente considère qu’un autre aspect qui montre le déficit structurel du personnel de la carrière judiciaire est l’augmentation du nombre de juges suppléants. Il est passé de 951 en 2015 à 1 088 actuellement. La prévision est que dans un an, ils atteindront 1 166.

Le Conseil voit cette augmentation avec « inquiétude » et considère qu’elle n’est pas conforme à la disposition de la Constitution selon laquelle la justice est rendue « par des juges et des magistrats membres de l’ordre judiciaire ».

« Les données précitées et le raisonnement exposé indiquent une ‘chronification’ indésirable d’un régime d’exception tel que celui de la justice provisoire, en raison de l’insuffisance de la dotation en postes judiciaires et, en outre, révèlent sans avoir à recourir à une explication profonde un déficit structurel , qui augmente également, du nombre de places nécessaires dans la Carrière Judiciaire », conclut la Commission Permanente.