Murcie entame le processus de demande de concurrence sur les bassins versants qui se déversent dans la Mar Menor

L'un des canaux qui déversent de l'eau dans la Mar Menor (Murcie)
L’un des canaux qui déversent de l’eau dans la Mar Menor (Murcie)ALBERTO DI LOLLI

Le gouvernement de la Région de Murcie a entamé les procédures pour demander à l’État de transférer les compétences sur les bassins internes, ces canaux, boulevards et ruissellements, dont les eaux se déversent dans la Mar Menor, un écosystème en grave crise environnementale.

Cela a été avancé ce jeudi lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion du Conseil des gouverneurs, la porte-parole de l’Exécutif régional, Vallée de Migulez, qui a expliqué que l’objectif de cette mesure est « de rendre effectif ce qui est prévu dans le Statut d’autonomie de la Région », en particulier, à l’article 10.8

Des sources du ministre de l’Eau ont expliqué que l’objectif est « d’avoir les compétences de l’organisme de bassin face à son inaction pour empêcher les rejets qui sont produits par les différents boulevards et canaux, principalement d’Albujn, à la Mar Menor , contrôlant également les irrigués illégaux et ainsi fournir les données ».

Pour enclencher cette démarche « une demande formelle sera faite auprès du ministère de la Politique territoriale et du ministère de la Transition écologique ».

Le transfert en matière de bassins intracommunautaires permettra à Murcie d’assumer les compétences qui correspondent aux organismes de bassin. Concrètement, l’élaboration, le suivi et la révision du plan de bassin intracommunautaire relèveront de l’administration hydraulique de la Communauté ; les fonctions administratives liées à la conservation et à la police des eaux et de leurs canaux ; et l’abattage et la délimitation des canaux.

Outre la détermination du régime d’exploitation des réservoirs établis dans les cours d’eau de ce bassin intérieur ; la limitation temporaire de l’utilisation du domaine hydraulique public pour garantir son exploitation rationnelle ; la déclaration de surexploitation des nappes souterraines ; la réalisation d’offres publiques d’acquisition de droits d’usage sur les berges légalement autorisées ; et la protection des eaux souterraines contre les intrusions salines d’origine continentale ou maritime.

Ainsi que l’intervention dans les stations d’épuration ; la promotion de la protection des zones humides ; et la gestion et le recouvrement, le cas échéant, de tous prélèvements (impôts, amendes, dettes) relatifs au domaine hydraulique public.

« La situation est critique »

Le Ministre de l’Eau, de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche et de l’Environnement, Antonio Luengo, a averti que la situation est « critique » et a demandé que des mesures soient adoptées à cet égard, parmi lesquelles la Confédération hydrographique de Segura (CHS) cesse tout type d’irrigation illégale et que les déversements sur le boulevard d’Albujn s’arrêtent.

« Nous sommes dans un moment très délicat, des jours calmes sont prévus avec cette augmentation des températures enregistrée cet été et un épisode comme celui qui a été vécu ces dernières semaines pourrait se déclencher », a déclaré Luengo, qui a précisé que le Murcien Exécutif « il ne peut pas attendre et a conçu la stratégie, défini des actions », car, a-t-il dit, « il n’y a pas de temps » pour mettre en œuvre la nouvelle stratégie annoncée ce mercredi par la ministre Teresa Ribera.

En effet, il a annoncé que ce vendredi le Conseil d’administration extraordinaire « approuve le décret-loi annoncé par le président murcien, Fernando Lpez Miras, qui vise à interdire tout type d’entrée avec des nutriments à la Mar Menor par les différents boulevards », principalement en l’Albujn.

Ce cadre juridique entend garantir ce point et accélérer « la réduction des délais dans les procédures administratives afin de gagner plus d’efficacité dans la norme et d’atteindre une plus grande agilité, notamment dans les procédures de sanction ».

Le conseiller s’engage à mener des actions « à court terme, qui sont définies et convenues avec l’ensemble de la communauté scientifique et doivent être réalisées dans l’imminence ».