« Maintenant, il est temps de le faire », demande Otegi à Snchez et lui rappelle que cela dépend de la « gauche plurinationale » au Congrès.

Elle profite de l’approbation du plafond des dépenses pour souligner sa position « constructive et responsable » après « l’arrêt à droite en tous lieux »

Arnaldo Otegi, au siège d'EH Bildu à San Sebasti
Arnaldo Otegi, au siège d’EH Bildu à Saint-Sébastien, avant de se présenter devant les médias.

Arnaldo Otegi, réélu chef de l’EH Bildu le 8 mai, répète depuis lors que le président du gouvernement Pedro Sanchez il doit remplir ses engagements dans la deuxième partie de la législature. « Maintenant il est temps de faire », a-t-il affirmé devant ses dirigeants de l’époque et l’a répété à l’entame du parcours parlementaire au Congrès à la veille du débat sur le plafond des dépenses qui déterminera les comptes publics pour 2022. EH Bildu, comme il le fait depuis l’investiture de Sanchez, pariez par votre profil « constructif et responsable » avec laquelle il prend de l’importance à Madrid et renforce son discours social au Pays basque.

Otegi et le porte-parole d’EH Bildu au Congrès Mertxe Aizpurua ont avancé le vote affirmatif de leurs députés pour approuver le plafond des dépenses qui sera débattu lundi prochain à Madrid comme un autre geste de leur volonté de souligner la dépendance de Sanchez à l’égard du « gauche plurinationale ». Son soutien au Gouvernement est une nouvelle fois argumenté comme un cocktail qui mêle son opposition radicale « au droite réactionnaire «  et son soutien aux réformes d’importance sociale, qui vont de l’abrogation de la réforme du travail du PP à la réduction de la facture d’électricité.

Ni Otegi ni Aizpurua n’ont inclus dans leurs réclamations au gouvernement de Sanchez le situation des détenus de l’ETA, une exigence qu’EH Bildu a déléguée à des groupes sociaux comme Sare tandis que leurs représentants s’entendent directement avec les directeurs des prisons basques sur les conditions d’exécution des peines des près de 70 détenus de l’ETA qui se trouvent déjà dans les prisons de Zaballa, Basauri et Martutène.

Mais Otegi maintient l’exigence que Sanchez facilite le débat politique sur la « plurinationalité » avec un « véritable bilatéralité » entre le Pays basque et le reste de l’Espagne tandis que le Pays Basque explique comment réactiver le « nouveau statut » pour remplacer le Statut de Gernika. Pour l’instant, le PNV a déjà annoncé qu’il conduira le processus de réactivation du futur Statut basque tandis que le PSE-EE, ses partenaires dans toutes les institutions basques, préfèrent suspendre les travaux parlementaires, qui se sont arrêtés en janvier 2020 avec trois projets de textes articulés préparés par cinq juristes.