Les victimes de l’ETA n’iront pas à l’acte de destruction d’armes lorsqu’elles comprendront qu’il s’agit d’un « coup de publicité » de la part du gouvernement

Les anciens présidents Rajoy et Aznar et le chef de l’opposition, Pablo Casado, ont également refusé d’assister à l’événement organisé par le ministère de l’Intérieur et présidé par Sanchez.

Le ministre de l'Intérieur, Grande-Marlaska, en réunion

Le ministre de l’Intérieur, Grande-Marlaska, en séance au Sénat.
BASSIN MONDE

L’acte présidé par le président du gouvernement dans lequel les armes saisies à l’ETA dans les années 80 et 90 seront détruites a éveillé les soupçons dans le monde des victimes du terrorisme.

Ainsi, l’association Dignité et Justice, présidée par Daniel Portero, a d’ores et déjà annoncé qu’elle ne participerait pas, sachant qu’il s’agit d’un « coup de pub » de la part du gouvernement. Ce ne sera pas la seule absence. l’exécutif a également adressé des invitations aux anciens présidents du gouvernement. Jos Mara Aznar a décliné sa participation, comme l’ont confirmé des sources dans son environnement. L’ancien président Mariano Rajoy n’était pas non plus présent, qui avait déjà un engagement antérieur, ils ne sont pas les seuls, le président du PP et chef de l’opposition, Pablo Casado, a également refusé d’assister à l’événement.

L’acte, prévu pour demain, consiste en la destruction à l’aide d’un rouleau compresseur de plus d’un millier d’armes qui ont été fondamentalement intervenues à l’ETA en Espagne.

L’événement, organisé par le ministère de l’Intérieur, sera présidé par Pedro Sánchez et le ministre Fernando Grande Marlaska.

L’inconfort des victimes face à la gestion gouvernementale de la politique pénitentiaire avec les détenus de l’ETA est énorme. As, Dignity and Justice a déjà annoncé qu’ils ne participeront pas.

« Cet acte n’est rien de plus qu’un coup de pub de ce gouvernement, avec son président aux commandes, qui tente de dissimuler l’abandon, l’humiliation et la trahison de ceux qui sont victimes des victimes du terrorisme », affirme l’association Portero.

Il souligne que Sanchez depuis qu’il est président « n’a jamais rencontré les associations de victimes du terrorisme. Seulement en 2018, pour mettre en scène un autre mouvement politique comme la remise des documents intervenus à l’ETA, par les autorités judiciaires françaises ».

Portero rappelle que cet exécutif, « sur une base hebdomadaire, s’approche et progresse en degré vers cinq prisonniers de l’organisation terroriste ETA et leur permet ainsi d’accéder aux prestations pénitentiaires. Avec plus de 150 approches et progressions de degré dans sa conscience, il ne peut pas avoir à cette Association à ses côtés mais en face et c’est ainsi qu’il en sera tant qu’il ne modifiera pas sa feuille de route en matière de politique pénitentiaire et sa désaffection envers les victimes du terrorisme ».

Cependant, Dignidad y Justicia tient à préciser que l’absence est une protestation contre le Gouvernement, << en aucun cas contre les forces et organes de sécurité de l'État, véritables partisans de la lutte contre le terrorisme, auxquels nous exprimons notre profonde gratitude, pour sa lutte inlassable contre le terrorisme en Espagne et pour sa défense inconditionnelle de l'honneur, de la vérité et de la justice pour les victimes du terrorisme », conclut le communiqué.