Les parents accusés d’abus ne pourront plus rendre visite à leurs enfants mineurs à partir de ce vendredi

Avec la réforme approuvée, en vigueur depuis le 3 septembre, le juge ne fixera pas de régime de visite et le suspendra s’il existe.

Protestation d'une association
Manifestation d’une association de pères et mères séparés en faveur de la garde partagée.PRESSE ARABA
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Dès ce vendredi, les parents impliqués dans une procédure pénale pour violences de genre ne pourront pas bénéficier d’un régime de visites à leurs enfants mineurs, lorsque la réforme de la Code civil Cela met fin à ces contacts.

La réforme a été inscrite dans une loi votée avant l’été avec un autre objectif, celui de mettre fin à l’incapacité judiciaire des personnes handicapées mentales.

Parmi les nombreuses modifications du Code civil abordées dans cette loi, le Sénat a décidé de 94, qui inclut le droit des parents qui n’ont pas avec eux leurs enfants mineurs ou handicapés de leur rendre visite et de communiquer avec eux.

Avec la réforme approuvée, en vigueur depuis le 3 septembre, le juge n’instituera pas de régime de visite, et le suspendra s’il existe, lorsque le parent est impliqué dans une procédure pénale pour atteinte à la vie, voies de fait ou maltraitance du partenaire ou des enfants, et ni s’il apprécie « les indices bien fondés de violence domestique ou de genre ».

Le juge est autorisé à autoriser les visites dans une « résolution motivée dans l’intérêt supérieur du mineur » et « après évaluation de la situation de la relation parent-enfant », bien qu’en aucun cas cette mesure ne puisse être prise lorsque le parent en question est en prison, provisoire ou ferme, pour les délits précités.

La réforme a été publiée dans le Journal officiel de l’État le 3 juin, et quelques jours plus tard, il se retrouve dans la mer de Ténérife le corps sans vie de Olivier, la fillette de 6 ans kidnappée avec sa sœur Anne, de l’un, par son père, Tomas Gimeno, qui n’a pas rendu les mineurs à leur mère le jour convenu.

À la fin de ce mois, la loi pour la protection intégrale des enfants et des adolescents contre la violence est entrée en vigueur, ce qui a permis dans un premier temps de restreindre les visites aux agresseurs en réformant la loi sur les poursuites pénales.

Ainsi qu’il a été établi alors, lorsqu’une ordonnance de protection est délivrée avec des mesures à contenu pénal et qu’il existe des indices bien fondés que les enfants mineurs ont pu être témoins ou subir des violences domestiques, le juge doit suspendre le régime des visites, du séjour ou de la communication du accusé avec des mineurs.

Violence indirecte

L’objectif principal de ces mesures est de protéger les mineurs et de lutter contre la violence dite indirecte que les agresseurs exercent sur les enfants dans le but de causer le plus de tort possible à leurs partenaires ou ex-partenaires.

La plupart des 40 meurtres de mineurs aux mains de leurs parents ou des partenaires ou ex-partenaires de leur mère depuis 2013 sont survenus après la séparation, le divorce ou lorsque la femme a entamé une nouvelle relation amoureuse.

Un chiffre qui n’a pas encore inclus le meurtre le 24 août d’un garçonnet de deux ans dans un hôtel de Barcelone. Les Mossos d’Esquadra poursuivent, pour l’instant sans succès, la recherche du père, Martin Ezequiel Ivarez Giaccio, pour sa relation présumée avec la mort du mineur.

Depuis 2015, selon la loi pour la protection de l’enfance et de l’adolescence, les mineurs exposés à une situation de violence de genre sont considérés comme victimes de celle-ci.

Selon la dernière macro-enquête sur les violences faites aux femmes, plus de 1,68 million d’enfants vivent dans des foyers où leur mère est agressée par leur partenaire ou ex-partenaire et dans 51,7% des cas, la maltraitance de la mère s’est accompagnée de maltraitance infantile.