Droit de la diversité familiale
Ils demandent un « règlement spécifique » pour ceux formés par un parent et regrettent d’être un « piège » pour le gouvernement
La Fédération espagnole des familles nombreuses (FEFN) a qualifié ce jeudi de « malheureuse » l’idée du ministère des Droits sociaux de considérer comme de nombreuses familles formées par un parent et deux enfants, comprenant que les deux types de familles font face à « une réalité et des besoins différents ».
La mesure a été annoncée ce mercredi par le ministre des Droits sociaux, Ione Belarra, qui a précisé les détails de la future loi sur la diversité familiale qui arrivera en Conseil des ministres, comme prévu, entre fin 2021 et début 2022.
La FEFN a rencontré, avec d’autres associations, le ministère ce lundi. Selon la plainte, lors de cette réunion, les groupes présents « n’ont pas été informés du contenu de la loi ». « Il n’y avait aucune mention de la mesure concrète de considérer les familles monoparentales avec deux enfants », une idée « malheureuse » pour la fédération.
La raison de ce « grand malaise », au-delà de l’absence d’information lors de la réunion, est que, aux yeux de la FEFN, la mesure « consiste à étendre les prestations des familles nombreuses, fondée sur la reconnaissance des familles avec plus d’enfants pour la contribution qu’elles apporter à la société, aux familles qui ont une réalité et des besoins différents ».
Ainsi, de la part de l’association, il est demandé au ministère « que l’accompagnement des familles monoparentales se fasse à travers une réglementation spécifique » qui envisage les réalités auxquelles sont confrontées les familles monoparentales, telles que « les difficultés à concilier vie professionnelle et vie familiale, qui sont beaucoup plus âgés pour un parent seul. »
Accorder le titre de plusieurs aux familles monoparentales, selon Belarra, pour tenter de renverser « la situation très grave de vulnérabilité et d’exclusion à laquelle sont confrontées de nombreuses familles monoparentales dans notre pays ». Segn los datos aportados por la propia ministra en el Congreso, el 80% de este tipo de familias en Espaa est encabezado por una mujer y el riesgo de sufrir exclusin social « se dispara » entre un 26% y un 46,8% al tener un fils.
Aux yeux de la ministre, ces mères « ne reçoivent pas un soutien adéquat de la part des institutions publiques », quelque chose que, a-t-elle dit, tentera de résoudre avec ce type de mesures dans lesquelles travaille le ministère des Droits sociaux.
Ils demandent de ne pas être une « boîte de tailleur »
De la FEFN, il est entendu que le gouvernement utilise la loi sur les familles nombreuses comme « un sac mélangé » dans lequel inclure « toutes sortes d’hypothèses qui n’ont rien à voir avec les familles nombreuses ».
« Il ne se peut pas que le gouvernement veuille garantir la protection à toutes les familles, et commence par modifier la notion de famille nombreuse, qui est déterminée par le nombre d’enfants et non par d’autres circonstances, comme n’avoir qu’un seul parent », a déploré ce jeudi du groupe.
Ainsi, il est affirmé que « ne tombez pas dans l’erreur des gouvernements précédents » qui ont inclus dans cette condition « d’autres situations familiales qui ne devraient pas être incluses dans la loi sur les familles nombreuses », ce que la FEFN a déjà dénoncé à de précédentes occasions.
Le gouvernement doit « faire ses devoirs »
Avec cela, les familles nombreuses demandent au gouvernement « de faire ses devoirs » et de travailler pour répondre aux réalités vécues par les deux types de familles.
D’une part, il est affirmé que l’Exécutif « élabore des règlements spécifiques qui apportent des réponses adéquates » afin que « le cadre normatif de la loi sur les familles nombreuses soit maintenu ».
D’autre part, la FEFN demande de mettre à jour et d’améliorer ladite réglementation : la loi « ne couvre actuellement pas toutes les familles nombreuses », par exemple, en ce qui concerne « les couples en union libre ou les cas de divorce avec garde partagée ».
Il est également rappelé qu’il est nécessaire de « revoir les bénéfices » de cette législation, qu’ils jugent « très en deçà de ce que font les autres pays autour de nous ».