Le TSJC reconnaît « l’impuissance » de Laura Borrs et lui donne plus de temps pour préparer sa défense

Il estime avoir reçu de nouveaux documents sur l’enquête après la clôture de la procédure préalable au procès

Le Président du Parlement
Le Président du ParlementTony AlbirEPE
  • tribunaux Le TSJC traite Laura Borrs pour détournement de fonds en attribuant irrégulièrement 18 contrats à un ami

La présidente du Parlement Laura Borrs a gagné du temps. Le Tribunal supérieur de justice de Catalogne (TSJC) a révoqué la résolution d’il y a 15 jours qui la laissait à un pas du procès pour irrégularités présumées dans l’octroi de l’aide lorsqu’elle était présidente de l’Institution des écrivains catalans (ILC) et accorde le présidente de la chambre catalane 15 jours supplémentaires pour examiner les nouveaux documents fournis dans la procédure avant de présenter son mémoire de défense.

De cette signature, le TSJC considère que le magistrat Josep Segu lui a causé « l’impuissance » en la traitant sans avoir suffisamment de temps pour étudier la dernière documentation fournie dans l’affaire. Maintenant, Borrs a 15 jours pour demander au juge plus de preuves, dans l’exercice de son droit à la défense, et avant que le bureau du procureur et d’autres accusations ne déposent un dossier contre elle. Ce sera l’étape préalable à son siège pour les délits de prévarication, d’escroquerie administrative, de détournement de fonds et de faux en acte commercial.

Laura Borrs a été poursuivie pour l’attribution irrégulière présumée de 18 contrats à tempérament, entre mars 2013 et février 2017, lorsqu’un de ses amis, également accusé, présidait l’ILC. Le magistrat a estimé qu’« il a abusé des fonctions qu’il s’était reconnues » à la tête de l’institution en émettant des « résolutions injustes » qui évitaient l’agrément public de ces contrats « uniquement » dans le but de favoriser son ami Isaas H., « au au détriment de l’intérêt général ». Les contrats instruits, d’un montant total de 330 442 euros, ont été attribués à Isaas H. et à des coopératives dont la personne incriminée était membre, pour des travaux de programmation et de maintenance du site Internet de l’Institution.

Malgré cette poursuite, la présidente a fait appel, estimant que la documentation du tribunal d’instruction de Barcelone 9 était incluse dans l’affaire mais qu’elle n’en avait pas de copie jusqu’au jour où le magistrat du TSJC l’a laissée à un pas du procès. par conséquent, le tribunal souligne que cette faible marge « ne respecte pas le contenu essentiel du droit de la défense des personnes mises en examen », puisqu’en pratique elles n’ont pas été autorisées à l’examiner avec le « préavis nécessaire » pour exercer le droit de défense.

En ce sens, le tribunal souligne que les défenses auraient pu compter sur le fait qu’elles pouvaient attendre de recevoir une copie numérique de cette documentation, bien qu’elle ne leur ait été remise qu’après que le juge eut conclu l’enquête. Le TSJC invoque une directive de l’Union européenne qui souligne que l’arrivée de plus de preuves matérielles dans une procédure judiciaire doit pouvoir être examinée par l’enquêteur « avec l’avance », pour laquelle il révoque l’ordonnance qui a laissé Borrs à un pas de du procès.

La chambre civile et pénale du TSJC soutient que la « rétablissement » du droit à la défense de Borrs, une fois qu’ils auront une copie complète de toute la documentation, consistera à lui accorder un délai de quinze jours pour « demander ce qui lui convient par la loi. » dans l’exercice du droit de la défense ». Au contraire, le tribunal rejette que la présomption d’innocence de Borrs ait été violée dans cette procédure, comme l’a dénoncé la présidente du Parlement dans son appel parce que le TSJC avait clos l’instruction de l’affaire sans considérer sa déclaration comme enquêtée.

La haute cour catalane comprend que Borrs a déjà eu l’occasion de témoigner devant la Cour suprême, où elle a choisi de ne pas le faire lorsqu’elle était députée au Congrès, et qu’il n’y a eu « aucun changement pertinent » dans l’affaire concernant son intervention présumée dans les événements, cela justifie une nouvelle comparution, bien qu’elle reconnaisse qu’elle pourrait la demander. Pour le moment, la présidente de la chambre catalane a plus de temps pour préparer sa défense.