Le travailleur d’une pizzeria à Huesca qui a identifié le ticket d’une commande comme « table de couple de gitanes » est licencié

« Il n’est pas acceptable de séparer ou d’identifier qui que ce soit parce qu’il appartient à une ethnie ou à un groupe ou parce qu’il présente certaines caractéristiques physiques »

contravention de police
Billet de controverse.MME

un pizzaiolo Huesca a résilié le contrat d’un travailleur qui a identifié la réception d’une commande comme une « table de couple de gitanes » et qui a été dénoncé comme trafic raciste.

Le salarié était dans l’établissement depuis une semaine et il a été considéré qu’il n’avait pas passé la période d’essai, selon des sources du groupe Alsea Europe, à laquelle appartient la société Domino Pizza.

Les événements se sont déroulés dimanche dernier vers 21h39 dans la pizzeria située dans le Rue Léon Abadas de la capitale Huesca.

Les deux jeunes femmes, âgées de 25 et 26 ans, voisines de Huesca et cousines l’une de l’autre, clientes régulières de l’établissement et qui n’avaient eu aucun problème auparavant, ont commandé la boisson puis l’ont payée.

En rentrant chez eux, l’un d’eux a vérifié que le jeune homme qui avait pris leur commande les avait identifiés comme « table tzigane » sur la facture.

Ils sont ensuite retournés à l’établissement et ont demandé à parler au gérant, qui s’est excusé. Malgré tout, les filles ont demandé le livre des plaintes et ont déposé une plainte officielle.

L’incident a été rapporté par Manuel Gimnez, le père de l’un d’eux et prieur de la Confrérie des Gitans de Huesca.

Il a partagé ce qui s’est passé sur les réseaux sociaux, où il a posté le billet avec le texte : « Impressionnant, ils n’ont pas d’éducation, c’est arrivé hier à Huesca. Dénonçons ces actes et qu’ils ne se reproduisent plus. »

Le siège de l’entreprise Domino’s a assuré qu’il s’agissait « d’un événement ponctuel qui ne reflète en rien ni les valeurs de l’entreprise ni la dynamique de travail des restaurants ».

De même, il a annoncé une enquête sur ce qui s’est passé dans le but de « tout mettre en œuvre pour qu’une situation de discrimination à l’égard des clients ne se reproduise plus jamais ».

Pour sa part, le Fondation Secrétariat Gypsy, par l’intermédiaire de votre coordonnateur provincial, Eduardo Julian Pascuala montré son soutien aux familles des deux filles dans l’espoir que « ce genre de chose ne se reproduise plus ».

Selon lui, « il n’est pas acceptable d’isoler ou d’identifier quelqu’un parce qu’il appartient à une ethnie ou à un groupe ou parce qu’il a certaines caractéristiques physiques ».

La loi sur l’égalité de traitement et la non-discrimination, dite loi zeroloqui est entré en vigueur le 14 juillet, inclut l’aporophobie (haine contre les pauvres) et l’antitsiganisme comme crimes de haine.

Il prévoit des amendes comprises entre 300 et 10 000 euros pour les infractions mineures, de 10 001 à 40 000 pour les graves et entre 40 001 et 500 000 euros pour les très graves et peut entraîner une peine de un à quatre ans de prison.

Le produit de la collecte des amendes sera investi dans la sensibilisation à l’égalité de traitement et à la non-discrimination et à la lutte contre l’intolérance.