Le Maroc admet ouvertement que le conflit avec l’Espagne porte sur le Shara

Le ministère des Affaires étrangères le détache de Ghali et dit que « ce n’est pas pour un seul homme » et que cela n’a pas commencé avec lui.

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Pedro Sánchez, lors d’une réunion avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, en 2019.BASSIN
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Maroc reconnaît déjà ouvertement que le conflit diplomatique avec Espagne n’obéit pas à la décision d’accueillir le chef de la Front Polisario, Brahim Ghali, dans un hôpital de Réussite mais son refus de soutenir l’annexion de la Shara occidental, comme l’a fait Donald Trump, contre le consensus international.

Quelques heures avant que Ghali ne déclare demain par vidéoconférence à la Haute Cour nationale, pour des crimes présumés de crime de génocide, de torture et de terrorisme, entre autres, une déclaration du ministère des Affaires étrangères du royaume d’Alau, dirigée par Nasser bourita, a détaché ce qui lui arrive de la crise diplomatique entre Madrid Oui Rabat.

Selon le ministère, le conflit « ne se limite pas à l’affaire d’un seul homme ». « Cela ne commence pas avec leur arrivée, ni ne se termine avec leur départ. C’est avant tout une question de confiance et de respect mutuel rompu entre le Maroc et l’Espagne ». Le fond de la crise, ajoute-t-il, ce sont «les arrière-pensées hostiles de l’Espagne à l’égard du Shara, cause sacrée de tout le peuple marocain». Bref, son refus d’approuver la nature marocaine de ce territoire, que le gouvernement espagnol a abandonné en 1975, a occupé le Maroc et attend depuis cette date une solution pour son souverain.

La distinction de Trump, en échange du rétablissement des relations diplomatiques avec Rabat Israël, a donné des ailes à la monarchie Alau pour exiger un changement de posture de la UE, et surtout, d’Espagne. Comme cela ne s’est pas produit, le Réunion de haut niveau déjà convoqué. Et quand AllemagneDes mois plus tard non plus, le Maroc a coupé l’interlocution avec ce pays.

Dans ce contexte, Algérie Il a demandé à l’Espagne de s’occuper de Ghali, dont la vie était en jeu après avoir attrapé Covid, et les hostilités du Maroc avec le gouvernement espagnol ont fini par exploser et sont devenues publiques. Le fond a toujours été le Shara, mais Rabat ne l’a jamais admis plus clairement qu’aujourd’hui. Bien que la semaine dernière, certaines déclarations de l’ambassadrice du Maroc à Madrid, maintenant dans son pays, après avoir été appelée à des consultations, placent déjà cette question au fond du problème.

C’est pourquoi l’apparition de Ghali demain a un poids relatif dans la crise, malgré le fait que Rabat a averti il ​​y a quelques jours que la crise s’aggraverait s’il retournait en Algérie sans que la justice n’agisse contre lui. Quelque chose comme ça ils ne régleraient que si elle était retenue par la justice espagnole.

Allusion à Catalua

Le ministère des Affaires étrangères a assuré aujourd’hui qu’ils «prennent note», ce qui signifie qu’ils voient de bon œil ce que le leader du Polisario doit déclarer, mais la crise «ne peut être résolue qu’avec son public». Le Maroc, explique-t-il, souhaite « une clarification, sans ambiguïté, de la part de l’Espagne de ses élections, de ses décisions et de ses positions », en référence à sa position sur le Shara. Pour l’instant, le gouvernement n’a pas bougé d’un millimètre pour défendre une solution convenue entre les parties, ce que Rabat ne convainc pas.

Avec cette demande, le règne de Mohamed VI augmente sa pression sur l’Espagne et le fait également avec des allusions au conflit catalan. « Pendant la crise catalane, le Maroc n’a pas opté pour la neutralité, mais a été l’un des premiers à se rallier de manière claire et énergique à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale de son voisin du nord », souligne Bourita.

Et aussi avec des allusions à l’importance de la coopération en matière d’immigration et de sécurité et avec une tentative de dissocier les problèmes avec le gouvernement espagnol des liens avec le pays puisque, selon la diplomatie marocaine, « ses citoyens, ses opérateurs économiques, ses acteurs culturels et ses touristes, accueillis comme amis et voisins au Maroc. « 

Au moins ses manifestations n’indiquent plus une rupture définitive des relations, ce que Bourita a fait il y a quelques jours, et il n’est pas non plus menacé de nouvelles représailles, comme l’a suggéré l’ambassadeur en annonçant de nouvelles conséquences pour la mauvaise évolution de la crise. Peu de temps après que le Maroc ait prononcé ces mêmes mots, la police a cessé de contrôler ses frontières et a permis l’arrivée de milliers d’immigrants au Maroc. Ceuta.