La Trans Law purge les pères et mères du Code civil : ils seront « parents »

Dans la nouvelle loi Trans, les rois sont les parents, pas les parents, le père ou la mère. L’une des conséquences qu’aura l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation sera la substitution des termes « parents », « père » et « mère » des articles pertinents du Code civil. Ils apparaîtront comme « parents » et, si la référence est individuelle, ils seront remplacés par la formule « mère ou parent enceinte » et « père ou parent non enceinte ».

L’avant-projet présenté au Conseil des ministres par le Département de l’égalité se termine par une liste de dispositions définitives qui reprennent des articles d’autres lois, notamment le Code civil. Dans une dizaine d’articles les références au père ou à la mère sont modifiées.

Un exemple. La loi en vigueur établit que « le père et la mère, même s’ils n’ont pas l’autorité parentale, sont tenus de veiller sur les enfants mineurs et de leur assurer la nourriture ». Avec la loi Trans, outre une retouche syntaxique, le sujet change : « Même s’ils n’ont pas l’autorité parentale, les deux parents sont obligés de veiller sur les enfants mineurs et de leur fournir à manger.

Cet article est repris dans le titre du Code civil consacré à « la paternité et la filiation », qui comprend la plupart des modifications ainsi que celui des « relations paternelles-filiales ».

La même chose se produit dans l’article qui règle l’ordre que vous souhaitez choisir pour les noms de famille de l’enfant. « Si la filiation est déterminée par les deux lignées, les père et mère peuvent décider d’un commun accord de l’ordre de transmission de leur prénom respectif », précise la règle actuelle. Celui qui devrait être approuvé change de père et de mère pour des « parents ».

Dans d’autres articles du Code civil, le père et la mère deviennent « père ou parent non enceinte » et « mère ou parent enceinte ».

Mariage

Il y a une autre modification pertinente dans le Code civil, se référant cette fois au mariage. L’article qui ouvre le chapitre consacré à ses exigences affirme depuis 40 ans – il s’agit de 1981, de la loi sur le divorce – que « l’homme et la femme ont le droit de se marier selon les dispositions de ce code ».

Cette formulation a survécu à la légalisation du mariage homosexuel, car elle n’exigeait pas littéralement que le mariage soit entre un homme et une femme. Il suffit donc d’ajouter que les mariages homosexuels auront des droits égaux. Mais la loi Trans va le changer.

Désormais « l’homme et la femme » deviennent des « personnes », de sorte que l’article 44 commence ainsi : « Toute personne a le droit de se marier conformément aux dispositions du présent Code.

Charge de la preuve

Le ministère dirigé par Irene Montero a expliqué mardi que, face aux plaintes pour discrimination, il y aurait un renversement de la charge de la preuve. En d’autres termes, le défendeur doit prouver qu’il n’a pas fait de discrimination.

Le libellé spécifique du projet est un peu plus nuancé et exige du plaignant qu’il « fournisse des preuves bien fondées » de la discrimination alléguée. Alors oui, « il appartiendra au prévenu ou à quiconque est accusé de la situation discriminatoire de fournir une justification objective et raisonnable, suffisamment prouvée, des mesures adoptées et de leur proportionnalité ».

Les ministres Ione Belarra (à gauche) et Irene Montero, ce mi
Les ministres Ione Belarra (à gauche) et Irene Montero, ce mercredi, au Congrès.BASSIN

Le sujet du renversement de la charge de la preuve est délicat et il y avait effectivement une option plus prudente. Il est reflété dans le texte de ce qu’on appelle loi zéro que le PSOE a présenté au Congrès en janvier. Elle dit la même chose que la loi Trans, mais en précisant que le renversement de la charge de la preuve ne s’appliquera pas « aux procédures pénales ou aux procédures de sanctions administratives ».

« Ni aux mesures adoptées et aux procédures traitées en vertu des règles d’organisation, de coexistence et de discipline des centres éducatifs.

Conversion

Le projet consacre un article pour établir l’interdiction des thérapies de conversion qui cherchent à changer une orientation sexuelle. L’article 16 établit que « la pratique de méthodes, programmes et thérapies d’aversion, de conversion ou de contre-conditionnement, de quelque manière que ce soit, visant à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité ou l’expression de genre des personnes est interdite, même si elles ont le consentement des personnes intéressées ou de leur représentants ».

Éducation

La revendication de la loi est d’atteindre la salle de classe. Dans la section consacrée aux « mesures dans le domaine de l’éducation », l’avant-projet indique que le Gouvernement, dans le cadre de la loi sur l’éducation, « inclut parmi les aspects fondamentaux du programme des différentes étapes de l’enseignement le principe de l’égalité de traitement et la non-discrimination pour les causes prévues par la présente loi ».

Également connaissance et respect « de la diversité sexuelle, affective et familiale des personnes LGBTI ». Le même sujet, ajoute le projet de loi Trans, sera inclus dans les programmes des concours d’entrée au corps enseignant.