La justice andorrane admet le procès contre Rajoy, Montoro et Fernndez pour la chute de BPA

Il donne à l’ancien président et aux anciens ministres de l’économie et de l’intérieur 15 jours pour comparaître

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Cristbal Montoro passe devant Mariano Rajoy au Congrès.BERNARDO DAZ
  • intervention La Banque Privée d’Andorre réclame 141 millions à l’État après avoir été disculpée de blanchiment d’argent par les juges

La justice andorrane a admis l’extension du procès contre l’ancien Premier ministre Mariano Rajoy et ses ministres de l’Économie et de l’Intérieur, Cristóbal Montoro et Jorge Fernández Dáz, pour l’action contre le Banque Privée Andorre (BPA) et sa filiale espagnole, la Banque de Madrid.

Le juge d’instruction Stéphanie Garcia a déjà envoyé les commissions rogatoires correspondantes aux autorités espagnoles pour transférer les plaintes déposées par le famille de cerfs, propriétaire des entités financières, et convoque les anciens hauts fonctionnaires du PP à comparaître dans l’affaire avec des avocats. L’action en justice des Ciercos s’étend également à l’ancien secrétaire d’État à l’Intérieur François Martinez et l’ancien directeur général de la police Ignace Cosidentre autres.

Les plaignants imputent à Rajoy et Montoro un délit de faux papiers pour avoir « transmis de fausses informations au FinCEN (Finances Crime Enforcement Network, dépendant du département américain du Trésor). Notamment pour avoir adressé une communication à la banque andorrane « qui a précipité son intervention et sa liquidation le 10 mars 2015 ». Ils sont également accusés d’un crime contre les organes constitutionnels.

En l’occurrence « pour avoir intimidé le chef du gouvernement andorran, Antoine Martinet au moins trois ministres qu’ils ont rencontrés lors de la visite officielle qui a eu lieu en Principauté le 8 janvier » de la même année de l’intervention. Le motif de la rencontre, toujours selon la plainte instruite par la Justice andorrane, était le qu’ils « sont intervenus et ont liquidé le BPA avec les informations qu’ils avaient reçues de Etats-Unis« . Dans le cas de Fernndez Diaz et de ses subordonnés, la famille Cierco leur attribue « coercition, menaces, extorsion et chantage ».

Rappelons que la justice espagnole a fini par classer l’affaire judiciaire pour blanchiment d’argent qui a conduit à l’intervention de la Banque de Madrid et que la Service de blanchiment d’argent (Sepblac) a exonéré les entités financières d’avoir blanchi de l’argent d’origine illicite. Pour cette raison, et parallèlement au procès intenté en Andorre contre les précédents chefs du gouvernement espagnol, la famille Cierco réclame 141 millions à l’État pour avoir causé la chute du Banco de Madrid et, par extension, la disparition de l’Andorran maison mère.

La procédure judiciaire en Andorre a débuté en 2016 et reposait initialement sur l’opération menée par la police espagnole pour obtenir les comptes que la famille cachait. Pujol en Andorre. Ancien PDG de banque Joan Pau Miquel a livré un enregistrement dans lequel l’Attaché Intérieur de l’époque en Andorre, Célestino Barroso, l’ont sommé de livrer l’information s’ils ne voulaient pas que la banque intervienne. Pour ce faire, il lui dit de se rencontrer à Madrid avec le commissaire Marcelino Martin Blas, avec qui il a finalement rencontré dans le Hôtel Villa Magna. Selon le récit de Miquel, cet ancien haut gradé de la police l’a poussé à lui remettre toutes les informations dont il disposait sur les comptes non déclarés des dirigeants indépendantistes catalans. Martín Blas a déjà comparu devant la justice andorrane par visioconférence et a nié les faits.