La Cour suprême annule l’acquittement du membre de l’ETA Anboto pour une attaque à Vitoria et oblige le Tribunal national à répéter le procès

Soledad Iparraguirre, membre de l'ETA, devant la Haute Cour nationale.
Soledad Iparraguirre, membre de l’ETA, devant la Haute Cour nationale.bassin
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La Cour suprême a annulé ce mercredi la sentence de la Haute Cour nationale qui avait acquitté en 2021 le membre de l’ETA Soledad Iparraguirre, alias Anbotod’un attentat à la voiture piégée préparé en mai 1985 aux abords du centre sportif mendizorrozade La victoirepour avoir omis « avec une argumentation non rationnelle » l’évaluation des preuves dactyloscopiques qui « pour le procureur, avec des motifs objectifs, avaient une grande valeur ».

Dans la résolution, Chambre criminelle ordonne à la Cour de répéter le procès devant un tribunal composé de différents magistrats et de prononcer une nouvelle peine.

L’affaire a été poursuivie contre Iparraguirre pour vingt crimes de meurtre en degré de frustration, un autre d’attaque contre des agents de l’autorité et un crime de ravage. Les terroristes ont posé une voiture piégée devant les guichets du centre sportif de Vitoria, mais la police, qui avait entendu parler des deux véhicules que les membres de l’ETA venaient de voler pour mener à bien l’action, a localisé la voiture avant qu’elle n’explose et a désactivé l’appareil. .

La procureurdont l’appel est désormais estimé par la Cour suprême, a reproché l’acquittement du Public national qu’il avait exclu d’évaluer la preuve d’empreintes digitales sur certaines empreintes digitales trouvées dans l’un des véhicules volés, qui identifiaient Iparraguirre, arguant qu’il serait contradictoire avec un autre rapport du même type fait des années auparavant dans lequel il avait été recueilli qu’il n’y avait pas d’identifiant des empreintes digitales dans le véhicule qui, sans aucun doute, avait été occupé par les auteurs de la tentative d’attentat.

De son côté, la Haute Cour souligne que la motivation du jugement « est manifestement erronée », puisqu’« elle part d’une prémisse qui, à l’évidence, est fallacieuse », puisque le premier rapport ne nie pas qu’il y ait eu des traces de accusé, mais les empreintes digitales ont été classées comme anonymes.

« La comparaison d’expertise avec les empreintes indubitables de l’accusé ne sera effectuée qu’à la demande du parquet des années plus tard. Il n’y a pas deux rapports contradictoires. Il n’y a qu’un seul rapport d’expertise. Force est de constater que l’argument brandi pour disqualifier un test encourt une erreur grave qui, vérifiée, permet d’annuler la sentence puisqu’elle ne peut être considérée comme une preuve non pertinente ou non décisive. L’avoir modifie de manière significative le cadre de la preuve « , explique la Cour suprême.

L’arrêt de la Haute Cour nationale, aujourd’hui annulé, a recueilli le vote individuel de l’un des trois magistrats qui l’ont rendu, qui a estimé qu’il existait des preuves concluantes, complètes, valables, adéquates et suffisantes pour considérer pleinement prouvées, et au-delà de tout doute raisonnable , la participation d’Iparraguirre en tant que responsable, en tant qu’auteur, des faits poursuivis, constitutifs des crimes d’assassinat, d’attentat et d’actes à caractère terroriste.