La Cour constitutionnelle décide de soulever le recours sur la question de savoir si le droit de la mère ou de l’enfant à naître prévaut dans les accouchements à domicile

Les magistrats Cndido Conde-Pumpido et Ramón Sez ont proposé de faire appel en séance plénière de l’appel d’une mère qui a été forcée de donner naissance à sa fille dans un hôpital

La façade de la Cour constitutionnelle.
La façade de la Cour constitutionnelle.JAVI MARTNEZ
  • droits fondamentaux Accouchements à domicile : le procureur du TC défend que le droit de l’enfant à naître prime sur la volonté de la mère

le Cour constitutionnelle enfin étudier en séance plénière -et non devant un tribunal- le recours d’amparo déposé par une femme qui a été forcée d’accoucher à l’hôpital, au lieu de chez elle, en raison du risque pour la vie du bébé.

Il s’agit d’une question sur laquelle il n’y a pas de doctrine et où le tribunal des garanties doit décider quel droit fondamental prévaut : si le droit à la vie des nasciturus ou les droits à l’autodétermination, à la liberté idéologique et à l’intimité personnelle et familiale de la mère.

La deuxième chambre du tribunal des garanties, présidée par le magistrat Juan Antonio Xiol, a défendu la question en plénière lors de la réunion qui s’est tenue ce lundi, selon des sources judiciaires. Lors de la délibération menée aujourd’hui, les magistrats progressistes Comte Candide-Pumpido Oui Ramn Sez Ils ont demandé que l’appel soit porté en plénière car il n’y a pas de doctrine sur cette question devant les tribunaux. Le reste des magistrats – à commencer par le rapporteur Antoine Narvez– Ils ont adhéré à la proposition et finalement ce sera en séance plénière où les douze membres du TC décideront quel droit fondamental prévaut dans ce cas.

Comme le rapporte EL MUNDO, le tribunal de garantie doit répondre au cas d’une femme qui, en avril 2019, les autorités sanitaires d’Oviedo (Asturies) ont forcé à accoucher dans un hôpital alors qu’elle avait 42 semaines plus deux jours de gestation et comprendre que si l’accouchement avait lieu à votre domicile, la vie du bébé serait en danger.

La mère considérait plusieurs droits fondamentaux violés après avoir été forcée d’avoir sa fille à l’hôpital universitaire central des Asturies après avoir assisté à un examen médical et les agents de santé ont détecté qu’il y avait un risque d’hypoxie fœtale et de mort fœtale intra-utérine si elle était non induit livraison immédiate.

Malgré tout, la femme a informé l’hôpital de son intention d’accoucher à domicile avec l’aide d’une sage-femme de confiance. En raison des risques graves pour la vie du fœtus, le service d’obstétrique de l’hôpital a demandé au tribunal de garde d’Oviedo d’ordonner l’admission de la femme pour un travail provoqué immédiat.

La position du procureur

La Procureur constitutionnel s’est positionné contre l’estimation du recours en amparo. Dans son rapport, le ministère public défend que les mesures d’admission d’office et les actes médicaux ultérieurs de la femme étaient proportionnés puisque « face au droit de la mère porteuse à l’autodétermination quant au lieu et à la manière dont elle voulait accoucher , doit s’opposer au droit à la vie et à la santé de l’enfant à naître, reconnaissant que les droits de la mère doivent être restreints, compte tenu de la situation de risque grave et imminent qu’il y avait pour la vie de la fille, ce qui rendait impossible l’admission urgente, afin garantir la protection effective du droit de l’enfant à la vie ».

Le ministère public estime que l’hospitalisation forcée de la mère était une mesure restrictive du droit légalement prévu à l’autodétermination de la femme enceinte (article 158.4 en relation avec l’article 29 de la Code civil et l’article 9.6 de la loi 41/2002 sur l’autonomie du patient), qui « était dûment justifiée et nécessaire pour atteindre le but légitime de préserver la vie et la santé de l’enfant à naître ».