La Cour accepte de libérer Villarejo dans trois cas, mais reste en prison pour d’autres enquêtes

La décision a été prise par le tribunal qui doit juger les trois affaires déjà conclues. L’ancien commissaire est toujours en prison pour les pièces de «l’affaire Tandem» qui sont encore en phase d’enquête.

Ancien commissaire Jos

Ancien commissaire Jos Manuel Villarejo, lors d’un procès devant la Cour de Madrid.
BASSIN

Le tribunal chargé de juger Jos Manuel Villarejo a décrété sa libération dans les trois procédures déjà terminées et en attente de jugement. La décision n’implique pas la liberté de l’ancien commissaire, puisque son emprisonnement provisoire est toujours décrété dans les nombreuses pièces tirées de la Valise Tandem qui sont encore en phase de formation.

La quatrième section pénale de la Haute Cour nationale prend la décision en tenant compte du fait qu’elle n’implique pas sa liberté effective, mais aussi en se souvenant «du temps où il a été privé de liberté». Villarejo est en prison à titre provisoire depuis le 5 novembre 2017. Si cette année le maximum de quatre ans de prison sans condamnation est respecté, il doit être libéré. Pour rester en prison, il faudrait que la Cour prononce une peine de plus de huit ans avant d’atteindre cette limite.

L’avocat de Villarejo, Antonio Jos Garcia Cabrera, a demandé à plusieurs reprises la libération de l’ancien commissaire. La décision est entre les mains du juge Manuel Garcia Castelln, qui instruit les trente pièces dans lesquelles l’affaire a été fragmentée, ainsi que la section qui examine ses décisions. L’un des arguments avancés par la défense est la mauvaise santé de Villarejo, qui a dû être hospitalisé il y a quelques jours.

Dans une autre résolution publiée ce mercredi, la quatrième section accepte de regrouper les parties 2, 3 et 6 de l’affaire, appelées Le fer, Terre Oui Peintre. Au lieu de trois essais, un essai conjoint sera organisé pour accélérer son exécution.

Concernant ce cumul demandé par plusieurs des enquêtés, la Chambre l’admet car il y a coïncidences de plusieurs accusés dans les trois pièces, coïncidence du même crime dans les trois procédures (divulgation et découverte de secrets) et coïncidences de corruption active et passive dans deux des pièces. Aussi parce qu’il n’y a pas d’incompatibilité avec le reste des crimes pour lesquels l’accusation est exercée: falsification documentaire et trafic d’influence et extorsion au degré de conspiration.

Pour cette raison, la Cour conclut que << même si les faits faisant l'objet de poursuites sont différents et affectent des personnes différentes, certains accusés et infractions pénales sont coïncidents et d'autres crimes leur sont liés, ce qui, avec le lien juridique entre eux et en par rapport à la pièce principale dont elle découle (...) et la nécessité d'accélérer la tenue de la procédure orale nous permettent de parvenir à la conclusion d'accepter la décision du procès conjoint des trois pièces ".

Dans le même ordre, les magistrats rejettent l’inhibition de l’affaire soulevée par certains enquêtés et maintient la compétence du tribunal national.