La Catalogne concentre 42% des ‘squats’ en Espagne, qui ont augmenté de 18% en 2021

Le ministère de l’Intérieur dénombre jusqu’en septembre dernier 13 389 cas d’entrée illégale dans un domicile

un châle
Un châle accroupi dans la municipalité madrilène de Nuevo Batzn.JAVIER BARBANCHO
  • Société ‘squats’
  • lieu d’habitation Horche, la rébellion d’une ville de Guadalajara contre les squatters : « C’est devenu un ghetto »

le squats des logements ont augmenté de 18 % en Espagne où 13 389 cas ont été enregistrés jusqu’en septembre 2021, selon les dernières données enregistrées par le ministère de l’Intérieur. Catalogne reste en tête des communautés autonomes avec 5 689 squats, 42 % du total, un chiffre qui quadruple celui de la La communauté de Madrid (1 282 cas) et presque le triple de celui de Andalou (1 994 cas).

Les statistiques officielles confirment la tendance à la hausse de ce phénomène au cours de la dernière année, coïncidant avec les instructions de septembre 2020 émises par le Procureur général de l’État et le ministère de l’Intérieur pour faire face à la fois aux cambriolages et aux usurpations.

La série historique commence en 2015, lorsqu’il y avait 10 376 occupations illégales de domicile en Espagne, dont 3 950 en Catalogne, soit 38 % du total, soit quatre points de moins qu’aujourd’hui. En 2020, dernière année avec des chiffres clos, cette région comptait 6 647 cas, c’est-à-dire qu’elle a connu une augmentation de 68 % en cinq ans.

Madrid a ajouté en 2015 un total de 1 630 squats, il a donc chuté de 18% par rapport aux données de 2020, alors qu’Andaluca comptait 2 060 cas, il en a donc maintenant 15,5% de plus. Dans l’ensemble de l’Espagne, il est passé de 10.376 cas à 14.792 (+42%) en cinq ans.

La Catalogne connaît une augmentation de 9,1% de ce type de comportement dans le cumulé de janvier à septembre 2021, par rapport à 2020, une année marquée par des restrictions de mouvement en raison de la pandémie de Covid et qui s’est clôturée avec 14 792 faits connus de la Forces et organes de sécurité de l’État dans toute l’Espagne. Parmi ceux-ci, l’année dernière, 6 647 cas étaient concentrés en Catalogne (près de 45% du total).

En Catalogne, les données de la province de Barcelone, la plus peuplée des quatre provinces, puisqu’elle totalise 4 229 squats entre janvier et septembre de cette année, soit 74% de tous les événements connus dans cette communauté autonome.

Données par CCAA

Si le chiffre cumulé de janvier à septembre 2021 est comparé à celui de 2020, la Communauté de Madrid subit une augmentation de 24,8 % de ce type d’activité illicite, tandis que l’Andalousie croît de 11,1 %. Parmi les régions comptant le plus grand nombre d’habitants, la Communauté valencienne, qui enregistre 968 squats contre 706 entre janvier et septembre 2020.

Castilla La Mancha est une autre des régions avec le plus de cas, avec 606 occupations illégales (+31,2%), suivie par Murcie avec 476 cas (+69,5%), les îles Baléares avec 407 (+73,9%) et les îles Canaries avec 406 (bien qu’il baisse de 14,3%).

Dans Castille et Leon il y a 239 cas (+62,6%), en Aragon 202 (+33,8 %), tout comme pays Basque (+16,1 %) ; Galice enregistrements 147 squats (+8,1%), Estrémadure 116 (+46,8%) et Navarre 100 (+44,9%), et le reste est en dessous de la centaine de cas.

Le 17 septembre, après un été d’actualités sur les occupations immobilières qui ont donné lieu à un débat politique, le ministère de l’Intérieur a publié une instruction avec le Protocole d’action des forces et organes de sécurité de l’État dans l’occupation illégale de biens immobiliers pour unifier les critères d’action.

Le bureau du procureur général de l’État a fait de même dans son instruction 1/2020 pour accélérer les mesures de précaution et faciliter l’expulsion lorsqu’un crime d’intrusion a été commis.

Raid et usurpation

Le ministère de l’Intérieur a reconnu la « confusion et l’alarme sociale », et l’a liée aux différences entre introduction par effraction et usurpation : dans les premiers cas, il est envisagé que les forces de sécurité expulsent à la fois les résidences principale et secondaire « sans qu’il soit nécessaire de demander des mesures judiciaires, en cas de crime flagrant, directement et immédiatement », y compris « l’identification des occupants et leur arrestation le cas échéant ».

Plus précisément, il a ordonné aux forces et organes de sécurité de l’État de préparer des rapports plus précis permettant l’expulsion et la détention immédiates sans qu’il soit nécessaire de demander des mesures judiciaires en cas de crime flagrant. Désormais, il fallait enregistrer portes et fenêtres forcées, coercition du propriétaire et des voisins ou consommation irrégulière d’électricité et d’eau.