Irene Montero annonce une loi sur le temps coresponsable pour garantir la conciliation et préconise un système de soins publics

Jeudi,
18
juin
2020

11h00

La ministre de l'Égalité, Irene Montero, ce jeudi au Congrès.

La ministre de l'Égalité, Irene Montero, ce jeudi au Congrès.
Sebastin Mariscal EFE

La ministre de l’égalité, Irene Montero, a annoncé dans le Commission de reconstruction du Congrès l'élaboration d'un Loi sur le temps coresponsable qui "garantissent la conciliation et l'égalité d'accès au travail pour les hommes et les femmes". La nouvelle norme doit être signée par les ministères de l'égalité et du travail. Montero a également appelé à un pacte d'État pour construire un "système de soins publics robuste" qui atteigne le même niveau d'engagement que le pacte contre la violence de genre.

"La crise", a-t-il défendu, "nous a permis de voir que ce sont les gens qui font la richesse du pays et donc la politique doit le protéger et faire le contraire de ce qui a été fait en 2008. Maintenant, nous avons consolidé le droit du citoyen avec le revenu vital minimum qui a le visage d'une femme parce que ceux qui ont subi le plus gros de cette crise sont des femmes. "

Sur la base de cette philosophie, Montero a souligné l'obligation de réfléchir sur l'invisibilité du travail de soin pour les politiques publiques. "C'est un travail", a-t-il expliqué, "que les femmes ont accompli parce que dans Espagne Il n'y a pas de structures de conciliation et de soins. "

"Jusqu'à présent", a-t-elle déploré, "aucun gouvernement n'a traité les soins dans toute sa complexité, malgré le fait qu'il ne soit pas possible de vivre sans et c'est une tâche assumée par les femmes.

En ce sens, il a souligné que "pour être une société plus démocratique, il faut construire une structure de soins solide car sans eux", a-t-il dit, "la société s'effondre". Pour Montero, cela doit être "une question politique de premier ordre". Et elle a ajouté: "Ce sont les vérités du féminisme." Pour payer ce système, Montero a défendu les changements fiscaux qui affectent les grandes fortunes et les grandes entreprises.

De l'avis de Montero, "nous ne sortirons de cette crise que si nous comprenons que les revendications féministes sont essentielles à la reconstruction de Espagne"

"Le travail qui a lieu dans les foyers suppose 28 millions d'emplois à temps plein", a-t-il soutenu pour dessiner le "réseau précaire" de soins qui en Espagne "est fragile et féminisé". Montero a défendu que l'État devienne "coresponsable de créer un réseau de soins publics avec des salaires décents. L'Espagne", a-t-il souligné, "a besoin d'un pacte de soins construit à partir du public".

Et c'est que, selon lui, "la crise a brisé le mensonge selon lequel le privé est plus rentable et ses effets négatifs tombent sur les épaules des femmes". "Les coupes et les privatisations ont signifié plus de dépenses publiques et moins d'efficacité", a-t-il déclaré.

Montero a souligné la nécessité de définir les soins comme un "droit universel". "Le système étatique", a-t-il dit, "doit garantir le droit de recevoir des soins et une rémunération et des conditions de travail dignes de la personne qui les donne."

Montero a été exhorté par les forces parlementaires à préciser où l'argent ira pour payer ce réseau de soins publics. Le PNV lui a rappelé que les politiques sociales sont des compétences autonomes alors que l'ERC lui a demandé plus de leadership pour que la reconstruction "s'imprègne des racines aux feuilles du féminisme" et réglemente le télétravail pour qu'il ne devienne pas un "piège" " pour les femmes.

La porte-parole de Vox, Macarena Olona, ​​a lancé une critique très sévère contre Montero, mettant en lumière son manque de soutien à l'enquête sur les filles violées à Majorque, ses déclarations sur le 8-M ou son "abus" des gardes civils qui gardent sa maison. "Vous êtes très désorientée en tant que femme," claqua-t-elle.

L'adjointe du PP, Cuca Gamarra, a qualifié l'intervention de Montero de "idéologique" dans la mesure où elle a défendu le public en attaquant le privé. Gamarra lui a rappelé son statut ministériel et la nécessité de mettre de côté «l'activisme».

Enfin, le ministre a plaidé en faveur de la "dénomination" des problèmes qui sont restés longtemps invisibles afin "qu'ils ne tombent pas dans l'oubli". Il a également mis en garde contre le télétravail, qui, à son avis, surcharge les femmes. "Cela peut être un piège", a-t-il averti, soulignant la crainte que les femmes ne finissent par quitter l'espace physique de travail et les reléguant à des promotions et à des postes de direction.

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