Grin estime que sa condamnation pour l’affaire ERE était le résultat d’une opération politique et pointe du doigt Javier Arenas

L’ancien président du Conseil d’administration condamné par le tribunal de Séville, pour l’affaire ERE publie un mémoire

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Jos Antonio Grin et Manuel Chaves, assis sur le banc lors du procès ERE.EFE / PISCINE
  • la corruption Le Suprême réexaminera le 4 mai prochain la condamnation de Chaves et Grin pour l’ERE

L’ancien président du conseil d’administration, Jos Antonio Grin, considère que sa condamnation pour l’affaire ERE est le résultat de une chasse politique promu par le Parti populaire et désigne comme possible inducteur l’ancien ministre et ancien président du PP andalou, Javier Arenascitant des informations qu’un dirigeant du Parti populaire lui avait données à cet égard.

Grin a écrit un mémoire dans lequel il affirme que n’a aucun esprit de vengeance mais dans lequel il consacre quelques pages à décrire sa poursuite dans l’affaire ERE à la suite de pressions politiques du PP mettre fin à sa carrière politique et celle de Manuel Chaves. Quand rien n’est prévu est le titre du livre qui, publié par Galaxia Gutenberg, sortira en librairie le 26 de ce mois.

En guise de démonstration de sa théorie sur la main du PP derrière ses poursuites, Grin cite dans son livre quelques mots de l’ancien ministre de la Justice du PP, Raphaël Catal, dans laquelle il suppose que les anciens présidents du Conseil auraient dû être au courant de ce qui s’était passé avec les fonds de l’ERE, compte tenu de la gravité des événements. « Il ne semblait pas très approprié que la plus haute autorité politique de la Justice se prononce sur une affaire soumise aux tribunaux et rende un jugement d’inférence qui se déclare coupable. Stratégie du Parti populaire« , ajoute l’ancien président.

Plus tard, il fait référence à une rencontre fortuite avec un dirigeant du PP qui lui a dit : « Tu te trompes beaucoup ; celui qui t’a foutu n’est pas Juan Ignacio Zoido mais Javier Arenas. » « J’ai préféré me taire parce que je n’aime pas parler de cette affaire, et encore moins avec les dirigeants du parti de mes accusateurs, mais vos informations m’ont dérangé et m’ont fait réfléchir à cela ingérence politique dans le travail des juges par les populaires dont s’était vanté le porte-parole du PP au Sénat, Ignacio Cosid ».

Grin a été condamné à six ans de prison lors du procès tenu par le Cour de Séville sur la pièce principale du boîtier ERE. Le tribunal a estimé qu’il était prouvé qu’il avait commis des crimes de prévarication et détournement de fonds dans la distribution frauduleuse de 679 millions d’euros de fonds publics. La peine de l’ancien président Manuel Chaves était de 9 ans de disqualification. Grin et Chaves et le reste des anciens dirigeants socialistes condamnés ont fait appel de la décision devant la Cour suprême, qui n’a pas encore statué.

Dans ses mémoires, l’ancien président Grin raconte ce qu’il a ressenti pendant le procès et comment ses opposants politiques ont transformé l’ERE en grande affaire de corruption socialiste. « Nous nous sommes convertis [Chaves y ] au deux cadavres politiques que personne ne voudrait avoir dans son placardil est dit.

Dans une interview accordée au magazine Éditeur hebdomadaire et publié ce jeudi, Grin insiste sur le fait qu’il est convaincu d’avoir été victime d’une opération politique et affirme qu’il continue « sans rien comprendre à ce qui s’est passé ». « Je n’ai aucun doute que c’était une affaire politiquement manipulée. Il n’avait aucune base pour arriver là où il est arrivé. Et j’espère que la Cour suprême comprendra cela. » Concernant le rôle de Javier Arenas en tant qu’instigateur de cette opération, il ajoute : « Je ne sais pas. Mais attention : si c’est vrai Je ne lui en veux pas. En fait, je me souviens qu’il accompagnait notre douleur lorsque mon professeur de droit, le petit frère de ma mère et quelque chose comme un frère aîné pour moi, mon oncle Rafael, a été assassiné par l’ETA ».

En ce qui concerne la sentence du Tribunal de Séville, en attente d’examen par la Cour suprême, Grin dit dans le livre qu’elle est basée « sur une jugement des inférences« . Il assure que des « faits avérés » ne sont pas donnés, mais le simple « avis du tribunal », pour lequel il espère que la Cour suprême « en tiendra compte ».