Feijo et Rajoy attendent la chute du gouvernement pour cause de batailles internes : « Ça ne tient plus »

Face aux critiques de Vox sur son discours sur la « nationalité » catalane, le leader du PP assure qu’il est « compatible avec l’unité nationale »

Rajoy et N.
Rajoy et Nez Feijo, ce dimanche à Pontevedra.EFE
  • politique Le plan de Feijo pour récupérer la Catalogne : « Senyera et catalanisme cordial »
  • polypropylène Feijo, applaudi par la puissance économique catalane : « Le procs a été une affaire terrible. La Catalogne doit se reconnecter »

« Même les militants socialistes savent que Espagne a besoin d’une nouvelle étape. Ils savent que le gouvernement est absorbé par ses problèmes et n’est pas capable de voir les urgences des familles. Il se soucie de lui-même et pas des autres ». Tel a été le message central des derniers discours du leader du PP, Alberto Nez Feijo. Ce dimanche, il l’a encore répété, lors de la cérémonie de clôture du Congrès local du PP à Pontevedra.

L’affaire d’espionnage contre le président du gouvernement, Pedro Snchez, et la ministre de la Défense, Margarita Robles, et l’échange d’accusations qu’elle a déclenché est, pour le président du PP, la goutte qui menace de faire déborder le vase dans la législature. Quelque chose que partage l’ex-président Mariano Rajoy, qui est également intervenu dans l’acte.

« Quelle est cette politique ? Quel message le gouvernement envoie-t-il lorsqu’il communique sa division ? Vous ne pouvez pas gouverner un pays comme celui-ci », a souligné Feijo, qui a déjà souligné cette semaine que la chose « logique » serait de mettre fin à la législature et convoquer des élections anticipées. Selon lui, si Pedro Sánchez « n’est pas capable de gouverner 22 ministres, comment va-t-il gouverner 47 millions d’Espagnols ? »

« Ils s’opposent », a souligné le chef de l’opposition. « Nous n’avions jamais vu un gouvernement comme celui-ci », qui ne fait que « rester uni dans la critique du PP », a-t-il jugé. « C’est le seul ciment, pour critiquer le gouvernement alternatif ».

Avant Feijo, Rajoy a prédit que le PP, « s’il est pris au sérieux », remportera les élections législatives. « Maintenant commence une bonne étape pour le PP dans toute l’Espagne » après le changement de présidence du parti, a-t-il déclaré. « Je pense que l’année prochaine le PP va gagner les élections, parce que ce gouvernement n’est plus soutenu. Ce gouvernement est une cage de carcans qui ne peut que générer la division et créer des problèmes, et encore une fois ils vont quitter le économie engloutie. C’est son destin, et le nôtre est de la récupérer.

« Je ne crois pas aux sondages, et ils ne peuvent donc pas nous aider à nous faire confiance », a averti plus tard Feijo. « Je n’ai aucune inquiétude à l’idée de changer de gouvernement. C’est le gouvernement lui-même qui est absolument engagé envers lui-même » en promouvant ce changement par le biais de l’autodestruction, a-t-il déclaré. « Je ne suis qu’un spectateur et ça m’inquiète », a-t-il ajouté.

Dans un autre passage de son discours, Feijo a répondu aux critiques que Vox et Ciudadanos lui ont adressées pour avoir parlé vendredi en Barcelone de la « nationalité catalane ». Le président du PP a répondu que « les intérêts de chaque territoire sont parfaitement compatibles avec l’unité nationale ». « Bien qu’ils veuillent nous imposer la mode de la tension, face à la tension, calmez-vous. Quand vous êtes convaincu, vous n’avez pas à crier. Même s’ils nous insultent, ils n’obtiendront rien d’autre de nous que des propositions. » et des idées », a-t-il expliqué.

« Nous sommes une force imparable si nous persistons dans la sérénité et dans notre réformisme », a-t-il conclu. Pourquoi? Car, selon lui, « la crise économique va s’aggraver de mois en mois ». « L’Espagne ne peut pas se résigner à être le seul pays à ne pas avoir récupéré son PIB avant la pandémie et à avoir un taux de chômage deux fois supérieur à la moyenne de l’UE. »