Controverse dans le championnat du monde de vélo de Reinosa lorsque les hymnes de l’Espagne et de la Catalogne ont retenti

Les citoyens et Vox porteront l’affaire devant le Parlement de Cantabrie après avoir rejeté le son des deux hymnes comme s’il s’agissait de pays indépendants

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Exposition d’un événement de trial de vélo à Bilbao en 2006.IAKI ANDRS

Reinosa accueille jusqu’à ce dimanche le championnat du monde de trial de vélo qui a suscité la controverse car lors de son inauguration, mercredi dernier, les hymnes de l’Espagne et de la Catalogne ont été joués, qui assistent à cet événement avec des délégations distinctes.

Les critiques sont venues de Ciudadanos et Vox, les deux partis sans représentation municipale, qui ont rejeté le son des deux hymnes comme s’ils étaient des pays indépendants et ont annoncé qu’ils porteraient cette affaire devant le Parlement de Cantabrie, qui reprendra son activité après la été.

Cependant, le conseil municipal s’est défendu en assurant qu’à « aucun moment » de la cérémonie d’ouverture la délégation catalane ne sera assimilée à « aucun pays ou nation » et a accusé les formations politiques qui les ont critiqués d' »instrumentaliser » un événement important pour Reinosa, dans laquelle « ils n’étaient même pas présents ».

Le Championnat du Monde Reinosa Bike Trial, dans l’organisation duquel le coureur local Ral Gutirrez, qui a remporté le titre mondial dans cette discipline sportive, a joué un rôle très important, a débuté mercredi dernier avec le défilé des 80 coureurs participants représentant les sept délégations inscrites : Portugal, Italie, France, Royaume-Uni, République tchèque, Espagne et Catalogne.

Après cette cérémonie, le coordinateur autonome et porte-parole du Parlement de Cantabria de Ciudadanos, Flix Álvarez, a reproché au président régional et secrétaire général du PRC, Miguel ngel Revilla, dans un communiqué de presse deux jours plus tard, que son parti, qui gouverne également à Reinosa, en coalition avec le PP, permettrait de placer l’hymne de la Catalogne « au même niveau » que celui de l’Espagne, alors qu’il « se vante tant d’être espagnol ».

Le même jour, de Vox, son coordinateur à Reinosa, Mario Gil, a exigé par un autre communiqué de presse que l’organisation du championnat « rectifie et retire la Catalogne en tant que pays » et a reproché au conseil municipal et au gouvernement de Cantabrie, qui la soutiennent économiquement le prouve, son silence face à ce qu’il qualifie de « coven séparatiste ».

Le conseil municipal a répondu ce samedi, par un communiqué, dans lequel il a regretté les critiques et a demandé aux formations politiques qui les ont versées « de ne pas essayer d’instrumentaliser un événement en générant des polémiques inexistantes pour tenter d’obtenir un gain politique à aux dépens de Reinosa et des Reinosanos », avec un « grand événement » pour la ville, qui se développe en « toute normalité ». « Si c’est ce qui importe à notre ville, s’il vous plaît, oubliez-nous », condamne le Consistoire.