Pere Aragons avant sa nomination avec Pedro Sánchez : « Défendre l’amnistie, l’autodétermination et la fin de la répression »

Le ‘président’ prévient que « si le citoyen ne peut pas voter, le message qui est envoyé est : vous faites partie de l’Espagne parce que nous vous l’imposons »

Le président de la Generalitat, Pere Aragon
Le président de la Generalitat, Pere Aragons, au Parlement de Catalogne.André DalmauEPE
  • Rencontre Sánchez et Aragons se rencontreront le vendredi 15 pour clore la crise de l’espionnage

La détermination du président de la Generalitat de Catalunya reste ferme. Rien n’a changé. « Droit à l’autodétermination, amnistie et fin de la répression ». Ce sont les approches pour défendre Pierre Aragonsdans sa nomination, prévue vendredi prochain, juste après le Débat sur l’état de la Nation, avec le Président du Gouvernement, Pedro Sánchez.

Ainsi s’est manifesté Président dans une interview à Onda Cero dans laquelle il a insisté sur le fait que ces prémisses sont défendues par la « majorité » de la société catalane. Aragons accorde à sa rencontre avec Sánchez une importance transcendantale, même s’il est conscient des difficultés qui l’entourent et bien qu’il assure que, « dès le début, la confiance est absolument diminuée », surtout après le non résolu étui pégase sur lesquels il réclame des explications « transparentes » et une « prise de responsabilités ».

La nomination de vendredi, a-t-il expliqué, « doit être un tournant dans la résolution du conflit politique ». « Nous devons trouver des solutions politiques et démocratiques car les citoyens de Catalogne doivent pouvoir exprimer librement leur volonté », a-t-il insisté.

La méfiance et la méfiance installées dans la Generalitat se sont manifestées dans les propos d’Aragons lorsqu’il a déclaré : « Je ne sais pas ce que Pedro Sánchez je vais trouver, mais je défendrai le droit à l’autodétermination, à l’amnistie et je traiterai ces enjeux de la négociation ».

Le président n’est pas servi par l’argument selon lequel la célébration d’un référendum sur l’indépendance en Catalogne nécessiterait, pour être légale, une réforme de la Constitution puisqu’elle considère l’ensemble du peuple espagnol comme des sujets de souveraineté et répète que pour résoudre ce Inconvénient majeur « d’autres nations ont activé les voies appropriées », mais elle n’a pas précisé lesquelles.

Interrogé sur le sens que la Generalitat donne à la demande de « déjudiciarisation du conflit », Aragons a préféré ne pas commenter, arguant que « s’il citait une seule proposition », il suffirait qu’elle ne voie pas le jour. Cependant, il a souligné que « la vague répressive s’est propagée à de nombreux postes de l’administration catalane pour le simple fait d’avoir organisé un référendum », dont l’illégalité a été ignorée.

« Cette répression doit cesser », a-t-il déclaré, « pour aborder les négociations avec l’égalité des armes. Nous devons faire face à un calendrier de négociations avec des résultats concrets ». Des résultats que, de fait, il prédétermine car il n’y a pas de place pour d’autres autres que le prononcé des Catalans sur leur volonté de se séparer ou non de l’Espagne.

Aragons soutient que la négociation doit être résolue par autant de réunions « discrètes » que nécessaire, mais sa fin, souligne-t-il, doit être « la construction d’un État indépendant en Catalogne » car, selon lui, pour les Catalans, l’État espagnol « ne travailler à leur progrès « économique, social et culturel ».

« Nous voulons l’indépendance », a-t-il répété, « parce que nous ne sommes pas reconnus comme un État souverain et c’est pourquoi nous devrons trouver des moyens légaux pour changer ce qui est nécessaire ». Et il a ajouté : « Tant que vous ne voulez pas trouver une voie démocratique pour que les citoyens puissent voter, le message est : vous faites partie de l’Espagne parce que nous vous l’imposons. »

Selon lui, la question n’est pas de savoir si la Catalogne va divorcer de l’Espagne, mais si elle a « le droit de divorcer ». Et il est clair : « Je ne veux pas renoncer à ce que la Catalogne puisse décider de son avenir » ; les citoyens doivent disposer de tous les outils démocratiques pour en décider comme n’importe quelle autre nation ».

Interrogé sur les poursuites contre la présidente du Parlement, Laura Borrs, désormais accrochée au poste, Aragons a assuré que s’il était membre de sa formation (ERC), le parti « serait clair : l’institution serait mise en avant, ce serait destituer la personne et s’il est acquitté, il sera rétabli dans son poste ».