Valorise la lettre d’Oriol Junqueras comme un « pas en faveur de la détente »
A été dans Buenos Aires où le processus d’octroi de grâces aux prisonniers du 1er octobre a pris une nouvelle impulsion avec la première évaluation du Premier ministre, Pedro Sánchez, à la lettre du leader de l’ERC, Oriol Junqueras, qui valide cette mesure de grâce comme voie possible sortir de la crise catalane.
Sanchez a assuré à ce sujet que, de l’avis de l’exécutif, « toute mesure en faveur de la détente est la bienvenue » et a également eu des mots pour les Espagnols et les Catalans, qui voient avec méfiance ce pardon politique du gouvernement aux dirigeants indépendantistes.
« Je comprends qu’il puisse y avoir des citoyens qui ont des objections à propos de la décision que le gouvernement peut prendre, en raison des événements qui se sont produits dans Catalogne« Il a dit à propos des lois de déconnexion ou du référendum unilatéral 1-0. Mais je vous demande, a-t-il ajouté, « d’avoir confiance car il faut faire des démarches pour la réparation et cela implique de la magnanimité.
Il a insisté sur cette idée à plusieurs reprises. Pour le chef de l’exécutif, pour que la société catalane « se retrouve », il faut avoir « de la compréhension et de la magnanimité », et c’est ce qu’il demande aux citoyens.
Snchez n’a pas voulu exclure la présence de Junqueras à la table de dialogue et bien que la position officielle soit qu’un espace de débat entre les gouvernements n’a pas voulu compromettre sa parole sur ce qu’il ne faut pas être, arguant que ce n’est pas le moment pour cela débat.
Sánchez est apparu cet après-midi à la Casa Rosada avec le président argentin, Alberto Fernndez, à l’occasion de son voyage officiel dans ce pays. Lundi, la lettre publique d’Oriol Junqueras a été publiée, dans laquelle il continue de défendre l’amnistie mais admet que « tout geste allant dans le sens de la déjudiciarisation du conflit aide à pouvoir emprunter cette voie ».
Ce même jour, le directeur général était à Barcelone, un événement organisé par l’association patronale catalane Foment del Treball, dans laquelle il coïncidait avec le nouveau président de la Generalitat, Pere Aragons. Là-bas, Sánchez a insisté sur son idée que c’est « le moment des retrouvailles, des visions imaginatives, de laisser la vengeance derrière et de chercher des solutions qui laissent le conflit derrière ».
Mais jusqu’à aujourd’hui, il n’avait pas été interrogé directement sur la lettre de Junqueras ou sur d’éventuels changements de gouvernement.
Ces derniers jours, un sentiment s’est installé parmi les ministres eux-mêmes qu’il y aura un remaniement une fois que les grâces seront accordées aux dirigeants séparatistes. Un pardon, sur lequel il y a peu de doutes, malgré le fait que personne dans l’Exécutif ne l’a confirmé publiquement. Tous les signaux, y compris ceux envoyés par Pedro Sánchez depuis des semaines, vont dans ce sens. En fait, dans l’Exécutif, ils attendaient un geste du mouvement indépendantiste qui aiderait, faciliterait cette étape, et qu’ils comprennent que cela s’est produit avec la lettre du leader d’ERC.