Il annonce que le PP a déjà présenté l’appel contre les grâces et accuse le PSOE de défendre l’amnistie
Pablo Casado est sollicité par Vox et Ciudadanos pour mener une motion de censure. Même Pedro Sánchez en a fantasmé ce mercredi, pour faire pression sur le PP. Mais le chef du principal parti d’opposition a répondu par un amendement complet à la politique territoriale du PSOE. Car cette monographie complète (presque) sur les grâces « devrait être le débat sur l’état de la nation » que Sánchez « nie depuis trois ans ».
Casado a attaqué sans pitié la décision de gracier les politiciens indépendantistes emprisonnés et a accusé le Premier ministre d’être « l’homme de paille des nationalistes », le véritable leader du procs, le « cheval de Troie de ceux qui veulent détruire Espagne», un « radical » et « l’un des chefs de file de l’agenda souverain ».
Dans son discours en réponse à la comparution de Sanchez, Casado a annoncé que le PP avait déjà fait appel devant la Cour suprême des grâces, qui semblent « un outrage » pour « des millions d’Espagnols indignés par leur dérive destructrice de la nation ». Et cela découle, selon lui, du « syndrome de Stockholm » du Premier ministre.
« Vous êtes l’homme de paille des nationalistes, vous raisonnez et vous vous exprimez comme un nationaliste de plus. Vous avez préféré laisser la plupart des Catalans dans l’embarras pour vous mettre entre les mains des garagistes », a-t-il jugé. « La table que vous avez occupée hier est une insulte à l’Espagne », a-t-il convenu.
« Le paiement de ces grâces sera son règlement en tant que président et l’épitaphe du PSOE constitutionnel. » « Vous avez approuvé une grâce, mais une amnistie a motivé, se conformant ainsi à l’infâme déclaration de Pedralbes, détruisant les bases de la coexistence et désarmant l’Etat », a ajouté le président du PP.
L’un des passages les plus tendus du discours de Casado s’est produit lorsqu’il a évoqué les menaces terroristes de la CDR à son encontre, en novembre 2019, qui n’étaient connues que cette année. « Mon chef de cabinet a appelé le sien pour voir s’il y avait un politicien du PP sur la liste du CDR et il l’a catégoriquement nié », alors qu’ils ont mis des escortes à d’autres, a révélé Casado, dans une accusation sévère. « Apparemment, du sirop démocratique admissible, nous sommes passés à l’agent termite tolérable, seulement si c’est contre le PP, bien sûr », a-t-il ajouté.
Pour Casado, « les autodidactes légitiment un crime continu, une erreur historique » et préludent à un changement de régime, vers une Espagne plurinationale confédérée. « Mais abandonnez tout espoir, nous n’allons pas le permettre », a-t-il souligné, avant de détailler ses plans de renforcement de l’Etat en Catalogne, avancés par ce journal en exclusivité lundi.
L’un des points controversés de l’intervention de Casado s’est produit lorsqu’il a parlé du Guerre civile et il a dit que cela se passait entre ceux qui voulaient « la démocratie sans loi », en référence à la République, et ceux qui voulaient « la loi sans démocratie », en référence au côté franquiste.