Orban, Abascal et Morawiecki censurent la « diplomatie de l’UE » avec la Russie et demandent que « chaque nation ait sa voix »

Le Premier ministre hongrois évite d’attaquer Poutine et le Polonais prévient que c’est « un problème de sécurité pour l’Europe »

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Abascal et Mateusz Morawiecki, ce samedi, à Madrid.AFP

Vox a réuni ce samedi à Madrid deux des représentants européens les plus directement impliqués dans la crise ukrainienne mais aux vues diamétralement opposées. D’une part, le Premier ministre hongrois, Victor Orbinavec une position non frontiste avec la Russie, et le Premier ministre polonais, Mateusz Morawieckiqui a insisté après le sommet sur la nécessité pour l’Europe et l’OTAN d’arrêter « le rêve impérial de Poutine ».

Le représentant de la Pologne, l’un des pays les plus proches de la zone de conflit, considère que la crise ukrainienne est « un problème de sécurité pour l’Europe ». Morawiecki est apparu avec le président de Vox, Santiago Abascal.

Cependant, Orbn a évité de condamner et d’attaquer la Russie ou son président, Vladimir Poutine. Il comprend qu’il s’agit « d’une situation très compliquée », mais évite les critiques à l’encontre du dirigeant russe, avec qui il entretient d’excellentes relations et prévoit de se rencontrer prochainement.

La réunion de Madrid, à laquelle ont participé, outre les dirigeants polonais et hongrois, des représentants politiques de plus d’une douzaine de pays européens, s’est tenue avec la crise ukrainienne comme question clé. Malgré le fait qu’il s’agissait d’une des parties où de nombreuses discussions ont eu lieu, à huis clos, les participants sont parvenus à un accord minimum sur la crise à l’Est.

« Chaque nation devrait avoir une voix »

Cet appel s’est clôturé au mois de décembre, lors d’un autre sommet similaire qui s’est tenu en Pologne. A cette occasion, les participants ont signé un manifeste dans lequel, entre autres, ils s’engagent à œuvrer pour garantir que les nations d’Europe agissent de manière solidaire face à la menace d’agression extérieure.

« Les actions militaires de la Russie à la frontière orientale de l’Europe nous ont amenés au bord de la guerre. La solidarité, la détermination et la coopération en matière de défense entre les nations européennes sont nécessaires face à de telles menaces. Les nations européennes voient l’inefficacité de la diplomatie de l’UE. Chaque nation devrait avoir une voix forte et unie pour préserver la paix, l’intégrité territoriale et l’inviolabilité des frontières des nations européennes ».

Abascal, qui servait d’hôte, a laissé entre les mains de son porte-parole, George Buxadles explications et les accords conclus au sommet.