Oltra reconnaît que 32 mineurs ont signalé des abus sexuels sous la tutelle de la Generalitat

Un rapport de la Direction générale de l’enfance de son département reconnaît que 15 cas suspects se sont produits dans des « résidences d’accueil », bien qu’aucun travailleur n’ait été impliqué

Le vice-président de la Generalitat, M.
La vice-présidente de la Generalitat, Mónica Oltra, ce mardi à son siège aux Cortes.EPE
  • Coupes Oltra transforme sa défense des mineurs en une attaque contre le PP : « Ils ne sont pas protégés en étant abusés ; ils sont protégés parce qu’ils ont été abusés »

Le scandale politique sur la prétendue abus sexuels sur mineurs dans la Communauté valencienne qui pointe directement vers le vice-président de la Generalitat, Monique Oltra, s’emmêle depuis des jours autour d’un chiffre : le nombre d’enfants pris en charge par l’Administration soupçonnés d’être des victimes.

Oui le PP a dénoncé que le nombre de cas s’élevait à 175, à la suite d’un rapport du Syndic de Greuges Avec les données de la Conselleria de Oltra elle-même, ce mardi, le vice-président a précisé dans les Cortes que la plupart de ces abus étaient antérieurs à la tutelle. Mais son département a fini par reconnaître qu’un total de 32 mineurs auraient pu subir un certain type d’abus alors qu’ils étaient déjà sous la protection de l’administration, c’est-à-dire lorsqu’ils étaient déjà sous la tutelle du Département des politiques inclusives dirigé par le vice-président.

Oltra, qui a commencé son apparition dans les Cortes pour s’expliquer en attaquant directement le PP pour avoir sciemment menti, a déclaré : Ce n’est pas qu’ils sont protégés abusés, mais qu’ils sont protégés pour avoir été abusés. Dans la plupart des cas, a-t-il insisté, les abus ne se sont pas produits dans le système de protection.

Et il a chiffré cette réalité : 131 cas détectés entre juin 2020 et juin 2021. Parmi ceux-ci 131 cas d’abus présumés de pré-tutelle, 73 ont été connus alors que le mineur était déjà entré dans le système de protection du ministère, tandis que 58 étaient précisément la raison pour laquelle la Generalitat a assumé la tutelle de la victime mineure.

Cependant, selon les chiffres du ministère lui-même, le reste des cas, jusqu’à 175, s’est déjà produit sous le régime de la tutelle. Des sources du département d’Oltra abaissent en tout cas le nombre final d’abus possibles à 32, puisque un total de 12 ont été signalés comme des comportements sexuellement inappropriés à l’âge, c’est-à-dire sans être considéré comme un abus approprié selon le protocole. Sur ces 32 cas, 10 ont été commis par d’autres mineurs, six se sont produits lors de visites à des proches et 16 autres dans l’entourage immédiat de la victime.

Ces chiffres ont été mis sur la table par Oltra à partir des 175 attentions que le Service d’attention aux abus envers les garçons, les filles et les adolescents (SAANNA), précisément pour défendre que c’est son ministère qui a mis en lumière cette réalité terrible et inconfortable qui nous embarrasse en tant que société.

Pas un seul cas de suspicion d’abus n’a été réalisé par des professionnels des centres pour enfants, a insisté le dirigeant de Comproms, qui a accusé le PP de répandre la suspicion sur les travailleurs sociaux. Cependant, un rapport de la Direction générale de l’enfance du ministère, daté de septembre 2021 et transmis au Médiateur, confirme que dans 15 cas, les événements signalés se sont produits dans des résidences.

Le document officiel précise que dans les cas survenus au sein des centres de protection résidentiels dans la période indiquée, en aucun cas la personne prétendument agresseur n’était un professionnel d’une ressource de protection. Tous les cas qui se sont produits proviennent d’autres résidents mineurs, ajoute-t-il. En revanche, dans 74 cas, le lieu des événements était le domicile familial de la victime et dans 15 autres, celle de l’agresseur. Dans les centres éducatifs, trois ont été signalés, alors qu’il y avait des preuves de 15 dans la rue et deux dans un autre espace de loisirs ou d’activités sportives.

La conclusion à laquelle parvient le rapport de la Direction générale de l’enfance est qu’il en ressort que les victimes sont principalement des enfants ou des adolescents dans 72,5% des cas. De plus, dans ceux où l’auteur est connu, soit avec suspicion soit avec certitude, 68% des agresseurs sont majeurs, sachant que les 32% restants ont été commis par d’autres mineurs. Dans plus de la moitié des cas (59%), l’agresseur est apparenté à la victime.

Vous n’êtes pas la victime. Il a accusé tout le monde de mentir. Demandez pardon, a déclaré la porte-parole du PP, María José Catal, à Oltra lors d’un débat tendu. Le président de la Generalitat, Ximo Puig, n’était pas là, et ce mercredi Oltra ne pourra pas non plus se voir Yolanda Diaz, qui a excusé sa présence à un acte de l’association patronale valencienne ce mardi pour avoir été testé positif et dans lequel il allait coïncider avec le dirigeant valencien.