Le « troupeau » d’Alicante au juge : « Excusez-moi. Je le regrette. Si je ne me fais pas droguer, ça ne sera pas arrivé »

Les quatre jeunes reconnaissent avoir subi un viol collectif et simultanément une mineure à Callosa d’En Sarri le soir du Nouvel An 2018. Le procureur s’oppose à la conformité

L'un des quatre accusés du «troupeau» de Callosa, à son arrivée au tribunal d'Alicante, ce lundi.
L’un des quatre accusés du «troupeau» de Callosa, à son arrivée au tribunal d’Alicante, ce lundi.MORELEFE
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Les quatre jeunes accusé de viol groupe et simultanément à une jeune fille de 19 ans le 31 décembre 2018 dans une maison à Callosa d ‘in Sarri (Alicante) et l’enregistrer avec le mobileils ont reconnu les faits ce matin devant un tribunal de l’Audiencia d’Alicante. Tous ont attribué l’agression sexuelle à une consommation excessive d’alcool et de drogues.

Les prévenus ont présenté leurs excuses à la victime. Un à un, ils répétèrent la même phrase. « Je m’excuse et je le regrette. Si je n’avais pas été drogué, cela ne serait pas arrivé. »

Tous les quatre sont accusés de divers crimes d’agression sexuelle et de découverte et divulgation de secrets pour lesquels Le procureur demande à titre provisoire des peines totalisant 200 ans de prison, à raison de 48 ans et demi et 52 ans pour chacun d’eux.

Des sources judiciaires ont déclaré à ce journal qu’il y avait un accord à huis clos pour que le procès n’ait pas lieu. Or, comme ils le soulignent, ce matin, le Procureur a mis fin à cette conformité qui aurait signifié une réduction des peines.

Le leader considéré aurait accepté 18 ans au lieu des 52 auxquels il fait face et le reste 15 ans, au lieu de 48.

L’opposition du Ministère Public à cet accord judiciaire a provoqué la tenue de l’audience et se poursuivra lors d’une prochaine séance mercredi prochain avec le témoignage de la victime et des témoins.

Les accusés, qui ils avaient entre 19 et 24 ans au moment des faits, ils ont assuré avoir consommé de l’alcool et des drogues en « quantités remarquables ».

Par conséquent, tous allèguent que leurs capacités ont été altérées en raison de la consommation d’alcool et de drogue. L’avocat de la victime voit cette allégation comme un type « objectif » atténuant avec lequel il est d’accord, puisqu’il entend se mettre en conformité et ne pas tenir le procès afin que la jeune femme n’ait pas à passer par ce processus.

La position du procureur a suscité des réactions de la part des avocats : tant dans le parquet privé que dans les défenses.

« Le procureur n’a voulu aucune sorte d’accord, bien sûr la victime ne se sent pas représentée par le procureur de la République », a critiqué l’avocat de la victime, Francisco Gonzlez, qui a également regretté que le procureur « oblige » la jeune femme à « faire un effort à se souvenir d’un événement aussi traumatisant lorsque les peines étaient convenues avec les défenses », et qu’elles considéraient qu’elles étaient « plus que pertinentes » et avec lesquelles « les faits étaient suffisamment punis ».

Dans ce sens, l’avocat a ajouté qu’ils sont « assez attristés par ce qui s’est passé » après que le parquet a exhorté les parties à parvenir à un accord et, une fois celui-ci trouvé, elles s’étaient « dissociées sans donner de raisons à cet égard ».

« LA PREMIÈRE FOIS DE L’HISTOIRE »

L’avocat de l’un des accusés, Jos Luis Sánchez Calvo, a indiqué que les quatre ont montré au cours de la séance leur « repentir » et ils ont soutenu que « s’ils n’avaient pas été intoxiqués par la drogue et l’alcool, ils n’auraient pas commis ces actes, puisqu’ils n’étaient pas au courant ».

Selon l’avocat, « chacun a reconnu sa participation ainsi que celle du reste des accusés, donc au vu de la reconnaissance des faits, il serait raisonnable pour le Procureur de réduire considérablement les peines, mais je ne savoir ce que le ministère va faire. » public.

L’avocat, qui a indiqué préférer « se mordre la langue » en raison de l’absence d’accord de la part de Fiscala, a regretté que cette circonstance se produise « pour la première fois dans l’histoire » après un aveu de culpabilité et une demande pour le pardon : « Je pense que c’est la première fois que quatre jeunes garçons regrettent ce qu’ils ont fait après avoir consommé beaucoup de drogues et d’alcool pendant la nuit », a-t-il déclaré.