Le PSC rejoint le « pacte national » pour protéger le catalan comme une « langue propre »

Le gouvernement a l’intention d’utiliser le forum pour consacrer l’immersion, après la condamnation de 25% de castillan

Aragon
Aragons et Illa au Parlement.EFE

Le PSC sera intégré au Pacte national pour la langue, le forum conçu par le gouvernement indépendantiste de la Generalitat pour protéger le catalan comme sa langue propre et complète et tenter de contourner l’application de la décision de la Cour suprême qui exige 25% de cours d’espagnol dans toutes les écoles de Catalogne et que le Cabinet dirigé par Père Aragons refuse de se conformer.

Après des semaines de conversations, lui-même Salvador Illa a confirmé à l’Exécutif catalan sa participation à la première réunion de cette table linguistique, qui aura lieu en février. Le groupe se réunira périodiquement tout au long de l’année dans le but d’éclairer un accord pour accroître l’utilisation du catalan dans toutes les sphères de la vie publique, y compris l’éducation, d’ici la fin de 2022.

Outre le PSC, l’ERC, les Junts, le CUP et les communes feront partie du conclave, mais pas le reste des formations constitutionnalistes présentes au Parlement, qui ont décliné l’offre du gouvernement. Le gouvernement prévoit également d’inviter à participer au débat des entités telles que la Plataforma per la Llengua, l’entité qui espionne les enfants pendant la récréation pour vérifier s’ils parlent espagnol, ou un ministère de la Culture, qui aspire à jouer un rôle décisif dans la nouvelle feuille de route idiomatique de la Generalitat.

En tant que parents de l’immersion, les socialistes catalans acceptent de faire partie de ce genre de comité linguistique, mais des sources du PSC précisent qu’ils apparaîtront dans le but d’ajouter deux nuances à la position du gouvernement : que l’espagnol n’est pas une langue étrangère et que le pacte pour le catalan doit aussi être un pacte pour la coexistence linguistique.

Et il y a une dissonance entre les postulats des formations séparatistes et les socialistes catalans, qui défendent de modifier l’immersion pour la rendre plus flexible et renforcer la présence de l’espagnol dans les écoles des zones éminemment catalanes, comme ils l’ont suggéré dans leur congrès de 2019 à travers une proposition qui a fini par rectifier avant la polémique dans l’aile la plus catalane du parti.

Le gouvernement, d’autre part, veut promouvoir un changement législatif pour renforcer la loi catalane sur l’éducation face à certaines décisions judiciaires. La Generalitat a sur la table une proposition du Conseil scolaire de Catalogne, un organe consultatif rattaché au ministère de l’Éducation, qui prétend clarifier le cadre réglementaire qui fait référence à la langue à l’école afin de ne pas tenir compte de la décision ferme de la Cour suprême. La manœuvre consistera à retoucher l’article 14 de la LEC qui fait référence au catalan comme langue véhiculaire et d’apprentissage, précisément pour approfondir cette condition de langue véhiculaire prépondérante et consacrer l’exclusion de l’espagnol comme langue d’enseignement.

Le fait que les socialistes se soient portés volontaires pour faire partie du pacte national catalan a suscité les critiques du reste des formations constitutionnalistes. Le PSC ne déçoit jamais le nationalisme. Ils trouvent toujours Illa comme un sauveur du séparatisme lorsque les nationalistes appellent à resserrer les rangs pour protéger l’imposition linguistique et l’exclusion de l’espagnol dans les salles de classe, considéré comme le chef de Ciudadanos au Parlement, Carlos Carrizosa.

Ils créent un autre pacte pour continuer avec l’obsession linguistique. Bien sûr avec le soutien du PSC. On ne pouvait pas le savoir, a ajouté le porte-parole du PP à la Chambre catalane, Lorraine Roldn. Alors que le leader de Vox en Catalogne Ignace Garriga, a accusé les socialistes d’être solidairement responsables du manque de liberté en Catalogne et de ne pas être d’opposition ou d’alternative.

Sans attendre que le forum linguistique -qui dispose d’un budget de 345 000 euros- pour commencer à débattre, le Cabinet des Aragons a déjà accepté il y a deux semaines de mettre des services de conseil, de représentation et de conseil à la disposition des enseignants et des équipes de direction de chaque centre éducatif défense juridique. de l’Administration autonome devant toute cause qui aboutit aux tribunaux pour non-respect de la peine de 25% du castillan.

L’accord prévoit également d’exiger la responsabilité d’éventuelles attaques contre des individus ou des groupes pour la défense de l’usage du catalan par les moyens correspondants, qu’ils soient politiques, criminels, administratifs ou de toute autre nature.

Cet accord du gouvernement de payer pour la défense des enseignants insoumis et d’attaquer les entités qui luttent contre l’imposition du monolingisme en catalan a été contesté par Hablamos Espaol et Conivencia Cvica Catalana. Lesdites organisations ont déposé un recours auprès de la Cour supérieure de justice de Catalogne (TSJC) considérant que l’accord est nul et non avenu car il est émis pour violer un jugement définitif.