Le PP se révolte contre Calvio pour avoir qualifié Pablo Casado de « déséquilibré »

Marié, Calvi
Marié, Calvio et le Roi, dans l’acte où s’est produit l’incident.Chema MoyaEFE

Le PP s’est révolté contre la ministre de l’Économie, Nadia Calvio, pour avoir qualifié Pablo Casado de « déséquilibré » et lui a demandé de s’excuser pour certaines « insultes » qu’il qualifie d' »intolérables ».

Tout s’est passé hier lors d’une cérémonie avec le roi au cours de laquelle Calvio et Casado se sont affrontés lorsqu’ils ont rappelé la séance de contrôle tendue qui s’est tenue quelques heures plus tôt au Congrès. Le ministre a reproché au chef du PP qui avait soulevé la question des abus de mineurs sous tutelle dans les îles Baléares et la Communauté valencienne d’attaquer le gouvernement. Elle lui a dit qu’elle était « dégoûtée » par ce qu’elle avait fait et a ensuite dit au maire de Madrid, Jos Luis Martnez-Almeida, que son patron « était déséquilibré », selon une conversation révélée par Le confidentiel.

Le PP a réagi en trombe et très en colère face à un épisode qu’ils considèrent comme une « honte » et un « scandale ». « Le masque de Calvio est tombé », a prévenu le secrétaire adjoint à la Communication, Pablo Montesinos, qui a souligné qu’elle était une « féministe imposée » et un « tambourin ». Pour lequel il a demandé des excuses.

Aussi le secrétaire général, Teodoro Garcia Egée, a réagi en se manifestant « dégoûtée » de voir qu’elle « conteste les mineurs pour avoir défendu son parti qui les a laissés abandonnés et sans protection ».

Des sources du PP ont exprimé une grande colère contre Calvio car lors de l’entretien avec Casado, elle a été « très grossière » et a utilisé des « termes épais », ce qui a conduit à l’affrontement entre les deux.

En revanche, de l’environnement de la ministre de l’Economie il est précisé qu’elle n’a pas utilisé le terme « dégoûté », mais « décomposé ». Et ce qu’il voulait dire au chef du PP, c’était s’il était conscient de la gravité d’accuser le gouvernement de couvrir des abus sexuels sur mineurs. En tout cas, ce qui n’est démenti à aucun moment, c’est que Calvio a dit à Almeida que son « patron » était « déséquilibré ».

Face à la polémique, le PP est revenu à la charge pour réclamer une commission d’enquête à ce sujet car ce sont des dossiers « très graves et terribles ». A ce respect, Cuca gamarra il a critiqué Calvio parce qu’au lieu de « travailler et enquêter » pour connaître la vérité sur les cas d’abus de mineurs sous tutelle par des administrations régies par le PSOE et Podemos, « il a proposé de le couvrir et de le couvrir ».

Cet affrontement a encore accru la tension au Congrès, où l’escalade de la tension a été particulièrement évidente cette semaine par plusieurs incidents qui diffament le mot.

Du gouvernement et du PSOE, l’opposition est pointée du doigt exclusivement comme coupable et en particulier envers le PP car il est « détraqué » et a tenté de dissimuler ses problèmes internes dus à la bagarre entre Casado et Isabel Daz Ayuso.

« PP et Vox créent un climat vraiment difficile à respirer », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, dans un acte à Basuari (Vizcaya).

De son côté, l’opposition formule aussi ses plaintes et ses reproches. Hier, par exemple, il y a eu un moment très tendu où les députés indépendantistes ont été confrontés Guillermo Daz, de Ciudadanos, après être intervenu sur une affaire liée à l’enfant de Canet de Mar. Ils l’ont confronté et lui ont reproché qu’il n’était personne pour en parler car « il n’était pas catalan ».

De la même manière, United We peut aujourd’hui inculper Vox pour avoir boycotté un colloque qui s’est tenu hier dans une salle du Congrès et au cours duquel de violentes attaques ont été déversées contre la Police, la Garde civile et les juges. Vox a interrompu l’acte avec la musique des hymnes des deux forces de l’ordre et s’en est vanté sur les réseaux sociaux.

La formation violette a demandé à la présidente du Congrès, Meritxell Batet, d’agir avec force contre les députés de Vox qui ont perpétré le boycott et a exigé qu’elle prenne des mesures disciplinaires car ils ont franchi  » toutes les lignes rouges  » en  » dégradant  » et  » méprisant  » un « débat démocratique ».

Vox a répondu à United We can en montrant dans les couloirs du Congrès l’une des pierres qui lui ont été lancées lors de la campagne électorale de la Communauté de Madrid et a justifié qu’hier il avait fait « ce qu’il avait à faire, c’est-à-dire apporter la dignité dans une pièce où se tenait un coven contre la police et la garde civile ».